Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Flammarion jeunesse (2015)
110 pages
Note :
Cet été, alors que ses parents divorces, Madeleine passe un mois chez son grand-père. Mais depuis quelques temps, il a changé. Il oublie ce qu’il vient de faire, il confond les gens, il parle du passé comme si c’était le présent. Madeleine s’accroche pourtant à ce grand-père qui s’efface doucement. Elle décide de vivre à ses côtés, un dernier été, sur les traces de son passé et de son enfance en Normandie, lors de la seconde guerre mondiale.
Madeleine est une ado de treize ans qui adore son grand-père. Avec lui, elle a passé pleins de bons moments. Mais lorsque la maladie d’Alzheimer commence à être de plus en plus présente, la relation s’effrite, lentement. Cependant, Madeleine refuse de baisser les bras comme les adultes autour d’elle. Elle assume son choix : celui de rester auprès de son grand-père, dans les bons et les mauvais moments. Dans ces moments où il est ancré dans le présent, et les autres, où il navigue dans le passé. Elle joue le jeu à chaque fois, ne brusque jamais celui qu’elle aime et prend les instants comme ils viennent, écoutant les souvenirs parfois pour la centième fois, jouant le rôle de grande sœur, même, pour rassurer un grand-père qui replonge parfois dans l’enfance.
Le thème de L’été des pas perdus était difficile. Rachel Hausfater le traite avec beaucoup de délicatesse et de finesse. J’ai beaucoup aimé la relation qui unit Madeleine et son grand-père. A travers leur lien, je me suis même identifiée car j’ai retrouvé en Madeleine, beaucoup de similitudes. Le texte est de ce point de vue très émouvant et cette belle complicité entre la petite-fille et le grand-père est un fil d’Ariane touchant tout au long de l’histoire.
Côté histoire, L’été des pas perdus n’est pas très original, ni très renversant. Rachel Hausfater mise plutôt sur une écriture poétique et la relation émouvante de Madeleine et son grand-père. Les péripéties de l’histoire viendront de ce voyage un peu épique jusqu’en Normandie puis sur les traces de l’ancienne maison du grand-père. Les souvenirs de l’enfance du grand-père et notamment le débarquement sont surtout prétexte à unir Madeleine et son aïeul.
L’été des pas perdus est donc un beau roman sensible à faire découvrir aux adolescents pour les sensibiliser à la maladie d’Alzheimer. Madeleine est une héroïne convaincante et crédible, qui doit gérer les absences de son grand-père, ses moments d’oubli, mais aussi, petit à petit, accepter l’idée de la mort de celui qu’elle adore.
En quelques mots :
L’été des pas perdus est un roman touchant qui aborde le difficile thème de la maladie d’Alzheimer à travers la relation d’une adolescente et son grand-père. Madeleine, le temps d’un mois d’été, va vivre de précieux instants avec son aïeul, tentant de faire face aux absences, oublis et confusions de ce dernier. Le lien entre l’adolescente et le grand-père est vraiment émouvant et mis en valeur par l’écriture poétique de Rachel Hausfater. L’histoire, elle, est un peu plus banale avec ce voyage jusqu’en Normandie, sur les traces du passé du grand-père, lorsque celui-ci était enfant à l’époque du débarquement.