Age : 12 – 15 ans / 15 ans et +
Éditeur : Béta Publisher
180 pages
Note :
Ce matin, Manon s’est suicidée… Qu’est-ce qui a pu pousser cette adolescente à cette extrémité ? C’est la question que se pose tout le monde : ses parents, son frère, ses camarades… Des rumeurs de harcèlement et de cyberharcèlement commencent à apparaitre, mais comment le prouver ? Comment trouver un coupable quand tout le monde l’est ?
Dans C’était juste une blague j’ai aimé que l’autrice, Caroline Peiffer, aborde la thématique du harcèlement scolaire à travers de nombreux points de vue qui permettent de reconstruire peu à peu le fil des événements qui ont conduit Manon à se suicider et la manière dont chacun à pu réagir à la suite de son suicide. Ses parents, son frère, ses profs, ses anciens harceleurs, des témoins, la police… Chaque chapitre est l’occasion de porter sur l’affaire un nouveau regard et chacun livre son commentaire intime de ce drame. Déni, minimisation, culpabilité, amertume, chagrin, colère, impuissance, chaque personnage à sa vision.
Caroline Peiffer offre à mon sens un roman très réaliste. Parfois dur, brutal ( jusque dans sa fin ) ou dérangeant lorsqu’il pointe les difficultés de la justice à établir un lien entre harcèlement scolaire et suicide et donc à condamner les harceleurs mineurs ou lorsqu’il s’agit de montrer comment une salle des profs, des parents et des élèves peuvent avoir un regard si différent sur la victime. J’ai trouvé l’ensemble cohérent et la parole de chacun très crédible. Le fait que Caroline Peiffer soit aussi prof d’histoire et s’occupe avec un collègue du dispositif Phare dans son établissement contribue sans aucun doute à rendre l’ensemble si juste.