Age : 15 ans et +
Éditeur : Milan jeunesse : Macadam (2009)
420 pages
Note :
Six mois se sont écoulés depuis que la grand-mère de Callie Rose est morte avec Jude, tués par une bombe a l’Hôtel Iris et construite de la main de la jeune fille. Toujours plus proche de Tobey, un nihil, la jeune fille, mi-prima et mi-nihil, se reconstruit peu à peu. Mais leur banlieue, la Prairie, est divisée par une guerre de gang entre McAuley et la famille Ross. Rattrapé par ce conflit, Tobey, jeune garçon intelligent qui n’aspire qu’à réussir, accepte de livrer un colis pour le compte de McAuley, désirant à tout prix offrir enfin un cadeau à Callie par l’argent qu’il obtiendra.
Seulement, Tobey et Callie Rose sont victimes d’une fusillade et Callie tombe dans le coma. Tobey, pour se venger, met en place une périlleuse stratégie de vengeance, s’enfonçant dans la violence, à ses risques et périls…
Dans ce quatrième tome nous replongeons avec bonheur dans ce monde « à l’envers ». Si les personnages des trois précédents tomes sont encore là (Sephy, Callie Rose, la mère de Callum…) c’est Tobey qui tient la vedette de ce tome-ci.
L’histoire est passionnante, peut-être moins originale dans son thème que les trois premiers livres mais toujours aussi bien écrit, captivant et haletant. Les passages de tendresse alternent avec une action qui rebondie régulièrement sur un fond d’amour qui se veut encore (et avec plaisir) à la Roméo et Juliette.
Le monde dans lequel Callie Rose et Tobey grandissent a changé par rapport à celui de Sephy et Callum mais les tensions entre Primas et Nihils sont encore là, de même que les Nihils sont aussi en conflit…
Le retour de l’aube est une vision certes futuriste de notre monde mais il nous enseigne déjà beaucoup sur notre présent, sur la situation qui peut exister au sein des banlieues où règnent des guerres de gangs sans merci, ou entre noirs et blancs où l’égalité se gagne difficilement…
C’est un livre remplie d’humanité, de courage et l’histoire d’une vengeance par amour même si Malorie Blackman sait aussi fixer les limites du bien fondé de cette vengeance en la faisant comprendre à Tobey.
Ce dernier est un personnage attachant, qui s’endurcit au fur et à mesure, qui nous ressemble et qui se confronte à l’environnement dans lequel il vit malgré ses réticences. Sa vie est souvent en danger, il ne sait pas toujours ce qu’il fait et il a ses faiblesses mais il lutte pour un sentiment noble : l’amour. Son parcours est complexe, semé de contradictions et nous montre que faire des choix n’est pas toujours évident.
Au final nous avons plus de 400 pages d’une lecture qui devient petit à petit de plus en plus importante, intense. Le retour de l’aube est à peine fini que l’on aimerait bien continuer à lire Malorie Blackman dont l’univers surprend tant. A dévorer, une fois de plus !