Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Nathan jeunesse (2011)
200 pages
Note :
Cela va faire un an qu’Enola Holmes a échappé à la vigilance de ses frères Sherlock et Mycroft. En ce matin de Juillet 1889, alors que la jeune fille inaugure une nouvelle identité, un duc espagnol affolé par l’enlèvement de sa femme, vient trouver le Dr Ragostin dont Enola est la (fausse) secrétaire-assistante. Enola Holmes se charge de l’affaire et se lance alors sur la piste de cette disparition. Elle se retrouve une fois de plus en concurrence avec son frère Sherlock. Celui-ci a par ailleurs besoin de la contacter pour une toute autre affaire, qui la concerne elle et sa mère…
Toutes les belles séries littéraires comme Enola Holmes ont malheureusement une fin et c’est donc avec une pointe de nostalgie que j’ai entamé la lecture de ce sixième et dernier tome des aventures de la jeune fille… Une fois de plus et comme je m’y attendais, je n’ai pas été déçue. D’ailleurs, le livre, c’est simple, je l’ai dévoré en une fois. Sans m’arrêter. Les deux cents pages de Métro Baker Street ont filé, je me suis laissée prendre par l’enquête, par les rebondissements, par la recherche de réponses d’Enola sur la disparition de sa mère.
Le dernier tome des Enquêtes d’Enola Holmes est fidèle aux cinq tomes précédents : une femme disparaît et voila que la secrétaire (promue assistante entre temps) du Dr Ragostin est là pour se lancer à sa recherche. Comme l’histoire manquerait d’humour et de piment sans eux, Sherlock et Mycroft Holmes, les deux grands-frères surprotecteurs de la jeune fille, ne sont jamais bien loin mais cette fois-ci, ils pourraient bien nous surprendre…je n’en dis pas plus sinon qu’à la fin, tout ce clôt bel et bien pour ce qui concerne l’avenir d’Enola et également sur la disparition de leur mère.
Métro Baker Street est une histoire crédible où l’enquête policière est enrichie d’une bonne dose d’actions et où le lecteur est toujours en mouvement, sur les pas d’Enola Holmes. Un vrai suspens tient tout le roman qui n’hésite pas à évoquer de temps en temps les enquêtes précédentes de la jeune fille.
Sans oublier que derrière les enquêtes qu’Enola mène en parallèle de son frère Sherlock, Nancy Springer évoque avec habileté la place de la femme et les mœurs de l’époque Victorienne Anglaise. Avec une mère militante et « féministe », Enola ne pouvait être qu’à son image et prouve dans chacun des tomes qu’elle est autant capable de se débrouiller qu’un homme, loin des conventions de la société.
La dernière phrase du roman nous laisse croire qu’Enola Holmes n’a peut-être pas dit son dernier mot … : « En toute franchise, il me tarde de voir ce que vous pouvez bien nous réserver pour la suite » s’exclame Sherlock Holmes et le lecteur aimerait bien le savoir aussi !
Si vous ne connaissez pas encore Les enquêtes d’Enola Holmes et que êtes fan ou moins fan des romans policiers, je suis sûre que vous prendrez plaisir à lire ces histoires 😉