Age : 15 ans et +
Editeur : Rouergue : doAdo Monde ( 2009)
250 pages
Note :
Harlem, dans les années 90, Antonio a 17 ans, il est accusé d’avoir tué son père et il se retrouve en prison. L’échange des lettres avec sa petite amie Natasha commence. Au départ, les deux adolescents ne parlent que d’amour et de mariage, espérant la sortie prochaine d’Antonio mais la condamnation tombe, le rêve s’étiole et la réalité leur fait face, la correspondance devient le reflet d’une prise de conscience. Tandis qu’Antonio reste, Natasha s’éloigne, pleine d’ambition personnelle…
Roman épistolaire, En cage, premier livre de la jeune américaine Kalisha Buckhanon est un véritable enchantement. Les lettres, crédibles par un style très juste dans l’écriture, donnent au roman toute la puissance des sentiments qui transparaissent au cours de la lecture.
Le lecteur est au plus près des personnages, de l’histoire et le réalisme de la narration est indéniable. L’histoire, loin d’être un « happy end », nous plonge dans l’intimité de ce couple et nous nous sentons comme un voyeur, un intrus dans ces lettres si touchantes et personnelles. Antonio et Natasha savent que ces lettres seront lues par les gardes (et aussi par nous) mais ils ne cachent rien de leurs sentiments, de leurs souvenirs, de leurs projets.
Le récit s’étale sur dix ans, les premières lettres, les premiers mois de prison, restent les moments les plus forts. La rupture guette et les aspirations de chacun divergent avec le temps. Peu à peu, le rêve se brise et la prise de conscience des deux adolescents en train de devenir adultes se révèle. La fin reste belle et poignante d’autant plus qu’une vérité déconcertante éclatera au grand jour.
L’évolution des deux personnages est bouleversante et En cage nous absorbe des premières aux dernières lettres.