Éditeur : Rue de Sèvres ( 2018 )
140 pages
Note :
Phoenice, anciennement San Francisco, n’est plus qu’un état à part entière divisé en deux zones depuis le tremblement de terre qui l’a partiellement détruite au 21ème siècle. Dans les bas-fonds, vivent les Sans-noms comme Jonas. Ce dernier doit passer dans quelques semaines un concours accessibles à tous, l’Ascension, qui lui permettra peut-être d’entrer au sein de l’élite, les Inspirés, comme sa soeur Hélix avant lui et dont il n’a aucune nouvelle. Y parviendra t-il ?
Premier tome d’une bande-dessinée dystopique, Eden, le visage des sans-noms prend pour décor une ville futuriste où la société se divise en deux castes : les Sans noms, qui représentent la majorité de la population, des travailleurs et les Inspirés, qui incarnent l’élite dirigeante. Le récit se construit autour du jeune personnage principal, Jonas, un Sans-nom qui s’apprête à passer le concours de l’Ascenscion.
Fabrice Colin nous offre un scénario millimétré et efficace. En effet, très vite, les ressorts de l’histoire sont exposés ainsi que ses enjeux. Il n’y a plus qu’à suivre les multiples rebondissements du récit. Le scénario n’est certes pas particulièrement original et on retrouve tous les topoï de la dystopie mais Eden, le visage des sans-noms se lit avec plaisir. L’univers est intriguant et on se laisse donc embarquer par l’histoire.
Par ailleurs, j’ai bien aimé le trait de crayon, très saccadé de Carole Maurel. Peu de détails et un style vif qui donnent du rythme à l’histoire, d’autant plus que certaines passages se racontent qu’à travers les illustrations.
Le cliffhanger final donne envie de se plonger dans le deuxième et dernier tome, très rapidement.