Éditeur : Le Muscadier : Rester Vivant (2018)
90 pages
Note :
Dans Phobie, son précédent roman chez Le Muscadier, Fanny Vandermeersch traitait de la phobie scolaire. Dans Dysfférent, l’autrice se glisse dans la peau d’un garçon dyslexique : Charlemagne. Un nom difficile à porter et dont il se passerait bien car il cumule déjà bien d’autres différences avec ses camarades. C’est simple, hormis en arts plastiques, Charlemagne ne comprend rien aux consignes et exercices des enseignants car dans sa tête, tout se mélange, malgré le travail qu’il fournit chez lui. De guerre las, Charlemagne finit par baisser les bras, jusqu’à ce qu’il découvre le piano et comprenne comment la musique fonctionne. Une vraie renaissance !
Dysfférent est un roman où le lecteur se glisse dans la peau d’un ado multi-dys. On comprend le mal-être scolaire mais aussi social dans lequel ce handicap a fini par le plonger car c’est un vrai frein à sa scolarité. Difficile aussi pour Charlemagne de supporter le regard que porte ses camarades, ses professeurs et sa famille sur lui.
Positif, Dysfférent montre que la réussite ne passe pas uniquement par un bulletin scolaire aux notes brillantes mais peut-être dans les notes de musique…
Le récit nous permet de mieux comprendre ce que ressent un enfant dys. Fanny Vandermeersch insiste sur l’estime de soi que les rencontres faites par Charlemagne dans cette histoire vont permettre de renforcer. A la fin de Dysfférent le jeune Charlemagne sera bien différent de ce qu’il était au départ : plus confiant en lui, en l’avenir, et c’est déjà très bien !
En quelques mots : Un roman qui aborde le thème de la dyslexie et parvient à nous glisser dans la peau de Charlemagne un multi-dys. On comprend le mal-être scolaire et social de cet ado qui a aussi du mal à supporter le regard des autres sur ses difficultés et manque de confiance en lui. Son estime de soi se reconquerra grâce à de belles rencontres et l’apprentissage du piano.