Douce nuit, minus ! de Sylvie Deshors

Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Le Rouergue : doAdo Noir (2012)
90 pages

Note : 2 out of 5 stars

Pour échapper au vigile qui le poursuit en ce 24 décembre parce que sa mère a volé un jeu vidéo, Aurélien se réfugie sur la plage. Il croise la route de l’étrange SDF Nasta qui a décidé de faire la chasse aux pères-noël, jusqu’à ce qu’ils en rencontrent un en chair et en os. Dés lors, l’histoire bascule…

Sylvie Deshors avec Douce nuit, minus ! , nous propose en ce mois de décembre 2012 (date de la rédaction de cette chronique), un récit de circonstances. Tandis que l’on déplore un nombre croissant de personnes au chômage à cause de la crise, il est aussi l’heure de penser à tous ces enfants, adolescents, parents, familles qui ne vivront malheureusement pas un noël comme les autres. Aurélien est de ceux-là. A la veille de noël, le 24 décembre, sa mère, licenciée, n’a plus un sou et décide de voler un jeu vidéo au centre commercial, pour faire plaisir à son fils. Mais la femme est prise sur le fait et Aurélien, lui, échappe aux griffes du vigile. C’est sur cette première scène de course poursuite que le roman Douce nuit, minus ! , démarre en trombe !
Le rythme effréné du récit ne s’arrête, à partir de ces premières lignes, que très peu. Dans cette nuit si particulière que J.D Salinger avait déjà évoqué dans l’Attrappe-coeur, ce n’est pas Holden Caulfield que nous suivons, mais juste un adolescent tout aussi désabusé par les festivités : Aurélien.
Cette nuit sera également une nuit de rencontre avec le SDF plein de vie, Nasta. Lui, a décidé de faire la chasse aux pères-noël qui pendent aux fenêtres et dans les jardins. Il emmène Aurélien sur sa vieille mobylette pour cette « mission » qu’il s’est donné. Seulement leur route croise aussi celle d’un homme plus menaçant, Torg…et la nuit va alors virer au cauchemar pour Aurélien.
Le passage entre ces deux ambiances est savamment amené par Sylvie Deshors qui après un début plutôt amusant et sympathique transforme le roman Douce nuit, minus ! , en un véritable thriller.
Le roman met aussi en scène un adolescent attachant qui ne se laisse pas abattre par les aléas de la vie, qui respire malgré les déboires de son existence, la joie de vivre.
Le texte est bref et captivant dés lors qu’on s’attache à Aurélien et Nasta que l’on suit dans leur folle équipée. Douce nuit, minus ! se lit facilement et rapidement, pourquoi pas, un jour de réveillon !

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