Age : 12-15 ans
Éditeur : Rageot éditeur (2015)
250 pages
Note :
Après s’être fait volontairement renvoyée de son lycée, Charlotte arrive à Linton Hill. Elle n’est pas là par hasard. C’est dans ce lycée que Catherine, sa meilleure amie de Charlotte a été vue pour la dernière fois. Charlotte veut comprendre pourquoi son amie a disparue et ce qu’elle va découvrir est inattendu…
Une île perdue au milieu de l’océan, un ancien manoir transformé en pensionnat pour jeune fille, une directrice un peu stricte…le décor retenu par Jean-Michel Payet pour planter son histoire à dés le départ un côté intriguant et mystérieux. On sent que dans cet univers, tout semble un peu hors du temps, déconnecté, différent. La Disparue de Linton Hill commence avec l’arrivée de Charlotte sur l’île d’Angrisey et au sein de Linton Hill. Son intégration au sein du pensionnat et la découverte de ses habitants, tout comme l’histoire d’Angrisey, captent d’abord l’intérêt du lecteur. Mais très vite, dans la tête de ce dernier, comme pour Charlotte, la disparition de Catherine occupe ses pensées et le lieu est propice a bien des spéculations. Jean-Michel Payet va évidemment jouer avec les attentes du lecteur pour évidemment mieux les contrecarrer plus loin et offrir un roman loin d’être prévisible…
Écrit dans le cadre du Feuilleton des Incos, qui met en relation un auteur en pleine écriture d’un roman et des élèves, La Disparue de Linton Hill se devait d’être un texte qui soit pour tous, surprenant et riche en rebondissements. Mission accomplie. On se laisse d’abord mener en bateau par l’idée que le roman sera une banale enquête policière sur une île. Mais de fil en aiguille, on comprend que Jean-Michel Payet, auteur plutôt connu pour ses romans historiques épiques, n’a pas vraiment mis de côté son genre préféré… L’ensemble se révèle alors surprenant et conduit le lecteur vers une histoire inattendue et qui se lit très vite. Le mystère de la chambre 12, cette chambre maintenant condamnée, où logeait Catherine nous entraîne ainsi dans une étonnante aventure.
L’histoire de La Disparue de Linton Hill, nous la vivons aux côtés de Charlotte. L’héroïne ne m’a pas beaucoup marquée par sa personnalité mais il est assez facile de se glisser dans sa peau. C’est plutôt l’enquête qu’elle mène et les péripéties qu’elle vit qui intéressent le lecteur, plus que son personnage, même si j’ai aimé découvrir que sous ses airs d’adolescente sage et bien élevée, elle savait aussi jouer avec les limites et n’hésitait pas à passer outre les règlements intérieurs pour arriver à ses fins…
Le roman laisse tout de mêmes quelques questions sans réponse mais le côté intriguant de cette histoire et son ambiance dramatique sont suffisants pour susciter chez le lecteur un accueil enthousiaste.
En quelques mots :
Écrit dans le cadre du Feuilleton des Incos, La Disparue de Linton Hill est un roman qui se veut plein de surprises et de rebondissements. Mission accomplie pour Jean-Michel Payet qui, sous couvert d’une banale enquête, nous entraîne finalement bien plus loin. Le roman a un côté très intriguant et aux cotés de la sympathique Charlotte, le lecteur se laisse emporter par le mystère de la disparition de Catherine et celui de la chambre 12. Facile à lire, écrit dans une langue accessible à tous, fort de rebondissements et malgré une fin qui laisse des questions sans réponse, La Disparue de Linton Hill est un roman mystérieux et original, qui rencontrera sans aucun doute un accueil enthousiaste chez les adolescents.