La Dernière allumette de Marie Vareille

Age :  15 ans et +
Éditeur : Charleston
340 pages

Note : 5 out of 5 stars

Depuis plus de vingt ans, Abigaëlle vit recluse dans un couvent en Bourgogne. Sa vie d’avant ? Elle l’a en grande partie oubliée. Elle est même incapable de se rappeler l’événement qui a fait basculer sa destinée et l’a poussée à se retirer du monde.
De loin, elle observe la vie parisienne de Gabriel, son grand frère, dont la brillante carrière d’artiste et l’imaginaire rempli de poésie sont encensés par la critique. Mais le jour où il rencontre la lumineuse Zoé et tombe sous son charme, Abigaëlle ne peut s’empêcher de trembler, car elle seule connaît vraiment son frère…

Dans La Dernière allumette, Marie Vareille dépeint une famille brisée et dysfonctionnelle, celle d’Abigaëlle, la narratrice principale, et de son grand frère Gabriel, l’un des personnages principaux. Dès les premières chapitres, le ton est donné, tout comme le thème majeur du roman : les violences conjugales. La tension qui s’installe dès le début est savamment entretenue, et la structure du récit maintient un suspense constant qui ne se dénoue qu’avec un ultime retournement dans le dernier tiers du livre, un dénouement totalement inattendu qui m’a particulièrement marqué ( et m’a beaucoup surprise !).

Le roman est porté par des personnages forts. D’un côté, Abigaëlle dont nous découvrons le journal intime où, enfant,  elle relate son enfance marquée par une ambiance toxique et la violence familiale qu’elle vit avec Gabriel. De l’autre, elle nous raconte, vingt ans plus tard, la relation de Gabriel avec Zoé et la vie qu’ils ont construite ensemble. Entre ces deux lignes narratives, nous suivons également l’histoire d’Aline, la sœur de Zoé, et celle du docteur Garnier, un psychiatre qui tente de venir en aide à une patiente prisonnière d’une relation destructrice. Les identités et les responsabilités de chaque personnage restent délibérément floues, renforçant ainsi le suspense.

La tension monte progressivement et les rebondissements s’enchaînent, rendant la lecture captivante et difficile à lâcher. J’ai particulièrement apprécié que le roman explore en profondeur les conséquences des violences conjugales sur les enfants, témoins silencieux de ces drames, et leur lutte pour ne pas reproduire ces schémas destructeurs.

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