Age : 9 – 12 ans/ 12 – 15 ans
Éditeur : Jungle
200 pages
Note : 
Quand on porte le nom d’une tortue vieille de 250 ans, on grandit en croyant que la vie est pleine de possibilités. Mais un drame dans la famille d’Addie rend les choses bien difficiles à voir pour elle. Addie s’isole, jusqu’au jour où son père les emmène à l’autre bout du pays. Elle rencontre Mateo et elle se retrouve embarquée dans un projet passionnant.
Équipée d’un casque de réalité virtuelle, Addie escalade les murs d’un château, évite des chatons en colère et découvre le monde d’une nouvelle manière. Une idée germe alors, qui pourrait changer sa vision des choses… Mais n’est-il pas déjà trop tard ?
Un roman graphique sur la réalité augmentée, qui plus est avec pour défi d’en pointer surtout les aspects positifs, il fallait oser mais le pari est largement réussi avec Décrocher la lune. Le scénario de Wendy Mass met en scène Addie, une jeune fille qui a vu sa mère sombrer dans l’addiction à un antidouleur. Pour lui changer les idées, son père décide de l’emmener avec elle sur un campus universitaire, le temps d’un été, où l’on teste les nouvelles technologies et en particulier la VR ( “virtual reality ou réalité virtuelle). Sur place elle fait connaissance avec des étudiants passionnés et Matéo, un autre ado, qui va peu à peu devenir un ami.
J’ai beaucoup aimé les thématiques de ce roman graphique car ce sont des sujets peu fréquents. J’ai trouvé ça intéressant que Wendy Mass ait à cœur de partager tout ce que la réalité virtuelle peut apporter comme solutions pour permettre aux gens de sortir de leurs angoisses ou problématiques quotidiennes. On voit ainsi comment Addie évolue au fur et à mesure qu’elle expérimente les les possibilités de la réalité augmentée et comment cela va l’aider à surmonter l’épreuve familiale qu’elle vit et à avancer. Il faut dire que Wendy Mass est elle-même convaincue des bienfaits de cette technologie et elle transmet sa vision avec passion.
Décrocher la lune met aussi en scène l’amitié entre deux adolescents : Addie et Matéo. Contraint par la force des choses de se côtoyer, ils vont peu à peu apprendre à se connaître et nouer une solide amitié. Leur duo permet de rappeler que la vie n’est pas seulement dans le virtuel mais aussi dans le réel. C’est aussi grâce à Matéo qu’Addie va se reconstruire et retrouver le sourire !
La fin de l’histoire est optimiste et pointe à nouveau ce que la VR peut apporter aux hommes et femmes si on l’utilise avec intelligence. J’ai aussi trouvé cela touchant.
Pour finir, puisqu’un roman graphique ne serait rien sans ses illustrations, je dois reconnaître que j’ai apprécié le style de Gabi Mendez et les couleurs de Cai Tse. Le trait est dynamique et l’ensemble est lumineux , en particulier les passages qui se passent dans la réalité virtuelle.