Age : 9 – 12 ans
Éditeur : Pocket jeunesse (2010)
180 pages
Note :
Wolfang, 15 ans est poussé par ses parents à jouer du violoncelle mais il a de plus en plus de mal à croire en son talent. Un jour, un article de journal prétend qu’il est le clone humain de son propre père et l’adolescent commence à s’interroger malgré le démenti de cette rumeur.
Copie parfaite est à la fois un livre qui traite du clonage mais également du désir, parfois étouffant, des parents, à rendre leur enfant talentueux. Cet alliage de deux thèmes apparemment opposés fait toute l’originalité du roman. En effet, si le sujet du clonage est déjà bien exploré dans la littérature, Andréas Eschbach parvient à faire du neuf avec du « classique » en incluant dans son récit la thématique du refus d’un père à considérer son enfant comme normal.
Dans Copie parfaite, l’auteur décrit avec justesse le sentiment de plus en plus présent de Wolfang, d’être prisonnier de son instrument et des exigences de son père alors qu’il ressent pour la première fois un désir amoureux. Au fur et à mesure le lecteur perçoit que ces rapports difficiles constituent une clé de lecture intéressante.
L’ensemble de ce roman assez rapide et facile à lire est crédible, servit par une écriture qui se glisse au plus près de Wolfang, même si le narrateur est extradiégétique, car son regard se focalise sur les pensées internes du garçon. Le lecteur est tenu en haleine jusqu’à la révélation finale, auquel on s’attendait cependant un peu.
Copie parfaite est donc un livre adapté à ceux qui préfèrent le plus souvent les récits de vie au roman de science-fiction car il propose un mélange judicieux et sans excès de ces deux genres. Le livre est accessible à tous par son style aéré et ponctué de dialogues.