Age : 15 ans et +
Éditeur : Milan jeunesse : Macadam (2011)
290 pages
Note :
Dante attend ses résultats d’admission à l’Université avec impatience. Pourtant, ce n’est pas le facteur qui se présente à sa porte ce matin là, mais Mélanie, une fille avec qui il est sorti il y a presque deux ans. Cependant elle n’est pas venue seule, mais avec un bébé. Le leur, à Dante et elle. Après une courte discussion Mélanie s’enfuie et laisse le bébé à un Dante complètement désemparé qui va devoir changer sa vie de façon radicale. Etre père à 17 ans, il y a de quoi pleurer, mais les garçons ne pleurent jamais…
Malorie Blackman, connue pour son livre Entre chiens et loups (et ses suites) propose un texte complètement différent avec Boys don’t cry. Elle raconte l’histoire peu banal d’un adolescent qui va devenir du jour au lendemain père, avec des responsabilités qu’il n’aurait jamais imaginé et un avenir bouleversé. Alors que ce sont souvent les jeunes filles qui se retrouvent seule dans une telle situation, Dante lui va devoir élever sa fille Emma sans mère. Sa famille, composée de son frère Adam, de son père et de sa tante Jackie, va l’épauler tout au long du roman mais Dante va aussi devoir accepter son rôle de papa : changer le bébé, le consoler, l’élever, l’emmener chez le médecin, le promener … d’abord complètement désemparé et ne sachant comment s’y prendre, Dante prend au fur et à mesure de l’assurance et commence à ne plus pouvoir se passer d’Emma.
Dans Boys don’t cry, le récit alterne la parole de Dante avec la parole d’Adam, son frère, qui doit lui aussi faire face à une situation compliquée. En effet, homosexuel, il est tombé amoureux d’un garçon qui n’accepte pas son homosexualité et qui pourrait être une menace à la vie d’Adam…
La famille de Dante doit donc faire face à tous ces histoires et imprévus. Le lecteur, complètement immergé dans le récit est captivé du début à la fin de Boys don’t cry. C’est une histoire très bien écrit, tout en délicatesse, sur la paternité, la famille et les tabous des parents ados et des homosexuels. Malorie Blackman livre un roman fort et décrit avec justesse les sentiments qui parcours ses deux personnages principaux. Avec l’histoire de Dante elle montre comment un adolescent devient à la fois père et adulte et comment il ne se laisse pas abattre par les remarques acerbes qu’on peut lui faire. Au fil des pages il apprend à aimer Emma et à accepter ce rôle pour lequel il n’était pas près.
Le roman s’achève avec optimisme et j’aimerai beaucoup, comme d’autres lecteurs, retrouver Dante, Adam et Emma pour une suite à Boys don’t cry.