Bloom de Saka Mikami

Age :  12-15 ans
Éditeur : Nobi Nobi
180 pages

Note : 4 out of 5 stars

Au cœur d’une banlieue japonaise, se dressent face à face deux établissements que tout oppose : Chidori, le lycée public pour garçons, réunit les pires cancres de la ville, tandis que le prestigieux Kikyô rassemble les esprits les plus brillants des filles de bonne famille.
Donnant régulièrement un coup de main à la pâtisserie familiale, Rintarô Tsumugi, élève à Chidori, sympathise avec l’une de ses clientes régulières, Kaoruko Waguri. Alors qu’il sent peu à peu un lien se tisser entre eux, le lycéen apprend que la jeune fille fréquente Kikyô… et que comme tous les élèves de ces établissements, ils sont supposés se haïr mutuellement. La rivalité entre leurs lycées est-elle forcément signe de fatalité ?

Dans une petite ville japonaise, deux lycées que tout oppose se font face : Chidori, réputé pour ses élèves turbulents, et Kikyô, où se retrouvent les meilleures élèves de familles aisées. Entre ces deux mondes, une rivalité bien ancrée. Pourtant, Rintarô, élève de Chidori, et Kaoruko, élève de Kikyô, vont se rapprocher au fil des jours grâce à la pâtisserie familiale du jeune homme.
Bloom est une réécriture ingénieuse de Roméo et Juliette autour de la question de l’apparence physique mais aussi de la réussite scolaire. C’est un manga qui confronte notamment ses lecteurs à la question des différences et préjugés à travers les deux personnages diamétralement opposés qu’il met en scène. D’un côté la pétillante, minuscule et très intelligente Kaokuro, de l’autre, le solitaire, discret et très grand Rintâro auquel les autres ont tôt fait d’accoler l’image du « mauvais garçon bagarreur ».
Koakuro et Rintâro forme un duo tendre et attachant, dans le pur esprit Shôjo. On a envie de voir évoluer leur relation tout au long de notre lecture de Bloom. J’ai beaucoup aimé les personnages. Koakuro parce qu’elle ne semble pas avoir comme les autres des barrières, et prend les gens pour ce qu’ils sont en apprenant à les connaître au-delà du reste. Rintâro parce qu’il semble piégé dans son corps et dans le rôle de « méchant » qu’on veut lui attribuer alors même que ce n’est pas du tout sa personnalité.
Bloom est donc un manga léger et charmant qui interroge avec justesse la question des préjugés et des différences sociales à travers une romance tendre et bien construite.
Un bémol malgré tout : la trame est assez classique et l’intrigue manque parfois de dynamisme. Certains passages auraient ainsi pu être plus développés pour donner plus de profondeur au récit et aux enjeux entre les lycées rivaux. Malgré ce léger manque d’originalité, l’histoire reste fluide et agréable à suivre, idéale pour les amateurs de shôjo doux et positifs.
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