Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Rue de Sèvres ( 2022 )
115 pages
Note :
A l’école, personne n’aime Nejma. Elle est nulle, méchante, moche et mal habillée. En plus, elle crache par terre. Mais on ne lui dit jamais rien, parce que tout le monde sait qu’il ne faut pas pousser à bout une personne qui n’a rien à perdre. Aussi, le jour où Jonathan Suyckerbuck, grand amateur de catch, est retrouvé inconscient derrière la porte de la cantine, c’est Nejma qu’on accuse. Elle a beau se défendre, personne ne la croit…
Adaptation du roman du même nom de Marie Desplechin, Babyface nous plonge dans le quotidien difficile de Nejma, une jeune fille confrontée à la brutalité, aux a priori et aux regards souvent emplis de clichés, des autres. Accusée à tord d’avoir plongé dans le coma un de ses camarades, elle va devoir porter un nouveau poids sur ses épaules mais cette fois elle ne sera pas aussi seule qu’elle ne le croit…
Babyface dégage de prime abord une atmosphère pesante et sans joie de vivre qui symbolise bien les émotions que ressent Nejma au quotidien et encore plus après l’injustice dont elle va devenir la victime. Le trait tout comme les couleurs utilisées par Olivier Balez sont, au demeurant parfaits pour illustrer cette histoire.
Le récit est dur et l’action que se déroule dans une cité au bord d’une route nationale, dans un décor envahi par les graffitis et le béton, loin d’être propice au bonheur. C’est à travers le point de vue de Freddy, quasiment le seul ami de Nejma que l’on va découvrir Nejma. C’est une jeune fille touchante qui s’est forgée au fil du temps une solide carapace. Mais grâce aux quelques rencontres que Nejma va faire, on va peu à peu voir la jeune fille évoluer.
Babyface, rude et sombre au départ, s’humanise et s’illumine peu à peu , à mesure que Nejma trouve une oreille attentive auprès de ceux qui la défendent et rejettent les a priori. J’aurais néanmoins aimé que l’histoire soit un peu plus dense. La conclusion, elle, est pleine d‘optimisme.