Age : 15 ans et +
Éditeur : Nathan ( 2022 )
450 pages
Note :
Camino vit en République dominicaine, Yahaira à New York. Elles n’ont jamais entendu parler l’une de l’autre.
Quand un avion reliant New York à la République dominicaine s’abîme en mer, leurs mondes entrent en collision. Mais en endeuillant leurs familles, le crash expose au grand jour un terrible secret.
Alors que leurs vies volent en éclats, Camino et Yahaira découvrent l’existence l’une de l’autre. Et si elles avaient bien plus que ce drame en commun ?
Première fois que je découvre la plume d’Elizabeth Acevedo et j’ai été très touchée par De l’autre côte de l’eau. Ce roman peut dérouter au départ par sa forme puisqu’il est écrit en vers libres. Personnellement je n’ai pas l’habitude d’en lire. Le charme a néanmoins vite opéré car j’ai trouvé que cette écriture à minima dans laquelle chaque mot est choisi , pesé, donne à ce texte qui parle de deuil et de secret de famille, une plus grande intensité.
Au départ, il y a deux jeunes filles. La première, Camino, vit en République Dominicaine. Elle n’échappe à la pauvreté locale et à la prostitution endémique de son pays que grâce à un père, absent les trois quarts de l’année, qui envoie régulièrement de l’argent à sa tante depuis les Etats-Unis où il habite. La seconde, Yahaira, vit aux Etats-Unis. Elle mène l’existence classique d’une américaine moyenne. Tout deux vont perdre leur père dans un avion qui fait la liaison entre la République Dominicaine et les Etats-Unis, et leurs histoires vont être reliées par un secret familial.
J’avais deviné dés le résumé le lien qui unit Camino et Yahaira mais à vrai dire ce n’était pas bien grave car De l’autre côté de l’eau ce lit surtout pour découvrir l’histoire et la personnalité de ces deux jeunes filles réunies par le drame d’un crash aérien. Le roman permet aussi de découvrir la relation de Camino et Yahaira avec leur père. C’est une thématique forte. L’écriture poétique d’Elizabeth Acevedo exacerbe l’intensité des émotions et du quotidien de Camino et Yahaira. L’absence, le deuil, les secrets, les difficultés de la pauvreté, la reconstruction après la perte d’un être cher sont autant de sujets que ce roman explore.
L’histoire de Camino et Yahaira est touchante même si les événements sont attendus. J’ai aimé découvrir le quotidien de Camino et Yahaira et la relation qu’elles avaient toutes les deux avec leur père. C’est poignant et je pense que c’est aussi la forme du récit qui intensifie ce ressenti. De l’autre côté de l’eau est donc une très belle lecture.