Age : 15 ans et +
Éditeur : Pocket jeunesse (2022)
600 pages
Note :
Depuis qu’Ari a rencontré Dante, sa vie a basculé. Il ne cherche plus à se rendre invisible. Il ne fuit plus la compagnie des autres. Mais le souvenir de son frère emprisonné hante toujours ses nuits, son père est plus secret que jamais, et l’avenir est une terrifiante page blanche. Surtout, il ne sait que faire de ce désir envahissant qui ne lui laisse aucun répit…
Main dans la main, Aristote et Dante se tiennent prêts à affronter la violence d’un univers qui hait la différence.
En 2015, j’avais été séduite par Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers. Une belle histoire d’amitié qui bascule peu à peu vers une histoire d’amour entre deux garçons sensibles, à la fin des années 1980. Le roman m’avait charmée quand bien même il était assez contemplatif. Ainsi suivions nous Aristote qui se posait de multiples questions sur son existence et ses sentiments vis-à-vis de Dante. J’avais beaucoup aimé la plume de Benjamin Alire Saenz notamment. A l’annonce d’une suite, sept années après ce premier tome, je n’ai pas hésité et je me suis plongée dans Aristote et Dante plongent dans les eaux de l’univers avec l’envie de savoir ce qu’il advenait des deux héros. Malheureusement j’ai abandonné ma lecture au bout de 220 pages, terrassée par… l’ennui !
L’histoire se déroule à la fin de l’été 1988. Aristote et Dante forment officiellement un couple et ils ont révélé à leur famille leur homosexualité. La nouvelle est bien accueillie même si elle génère quelques inquiétudes vis-à-vis de la manière dont les deux garçons seront traités par la société américaine, qui dans le même temps, découvre les ravages du sida et touche de nombreux homosexuels. Aristote est toujours le narrateur et comme dans Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers, il se pose de nombreuses questions et a de nombreux doutes. Il a notamment du mal à comprendre pourquoi Dante l’aime et à assumer pleinement son homosexualité. Il se demande aussi comment sa relation avec le garçon va évoluer après l’été.
Aristote et Dante plongent dans les eaux du monde parle de l’acceptation de soi et du poids du regard de la société sur les homosexuels et sur le sida à la fin des années 1980. De ce point de vue, c’est très intéressant. On sent à quel point être gay était à l’époque encore plus tabou qu’aujourd’hui et les inquiétudes des familles d’Aristote et Dante, comme les interrogations d’Aristote sur lui-même et son amour, sont légitimes et justes. Mais l’histoire tourne malheureusement en rond et le style contemplatif et philosophique qui m’avaient tant plu dans Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers, m’a donné cette fois-ci le sentiment que le récit n’avançait pas. J’ai perdu peu à peu mon intérêt pour cette lecture et la plume de Benjamin Alire Saenz n’a pas suffit à me donner envie de lire les 600 pages du roman. Dommage.