Age : 12 – 15 ans / 15 ans et +
Éditeur : Hachette
160 pages
Note :
Vi a décidé de s’inscrire au lycée Arden High pour prendre un nouveau départ… Ce sera aussi l’occasion de remiser son uniforme au placard et de pouvoir enfin se mettre en pantalon ! Et même si la séparation avec son frère jumeau lui donne l’impression d’être privée d’une moitié d’elle-même, Vi fait une rencontre qui va tout changer, celle d’un beau et ténébreux poète / influenceur, Orsino. Un peu malgré elle, Vi est enrôlée pour participer aux préparatifs de la Nuit des Rois et des Reines, le grand bal de rentrée. Et elle se met à rêver d’un slow avec Orsino sous les lumières tamisées…
Sauf que… Tous les nouveaux amis de Vi pensent qu’elle ne s’intéresse pas aux garçons. Et avant qu’elle ait eu l’occasion de l’inviter au bal, Orsino lui demande de l’aider à séduire la fille pour qui il a un faible, Olivia. Laquelle a un faible… pour Vi !
Dans mes nouveautés au CDI, j’ai évidemment eu très envie de découvrir ce roman graphique dont on parle pas mal sur bookstagram ces derniers temps. Réécriture moderne et très libre de La Nuit des rois de William Shakespeare, c’est surtout le côté féérique emprunté à la célèbre pièce du dramaturge qui nous surprend, au départ, et dont je n’ai pas vu trop l’intérêt. Cela m’a même un peu trop désarçonnée alors que j’entamais Arden High et a retardé un peu mon « entrée » dans cette lecture car j’ai eu du mal à m’approprier les personnages et à distinguer le fantastique et le réel. Espérons que ce début ne douche pas trop vite mes élèves car ce serait dommage !
En effet une fois ce petit moment de flottement passé, j’ai vraiment trouvé Arden High très sympa à lire particulièrement parce que les personnages sont vraiment attachants et qu’ils sortent un peu des cases dans lesquelles on voudrait les faire entrer et les clichés : Vi, notre héroïne ne correspond pas aux stéréotypes de la féminité et elle est hétérosexuelle ( cassant ce cliché de la femme masculine forcément homosexuelle), Orsino est un garçon sensible et amateur de poésie, hétérosexuel aussi ( autre cliché associé à l’homosexualité que l’on casse aussi ici à travers lui) et Olivia, adolescente au look girly ( presque caricatural) que tous les garçons aiment préfère les filles. Ce triangle amoureux atypique suffit à faire d’Arden High une BD qui a toute sa place dans mes étagères au CDI car il prône un beau message de tolérance et ouvre l’esprit.
Côté histoire on est donc dans l’esprit du triangle amoureux, le tout sur fond d’ambiance lycéenne à l’américaine. La relation entre Vi et son frère jumeau est également exploitée, peut-être un peu trop à la marge, mais c’est intéressant aussi. Arden High devrait facilement trouver son public et plaire aux ados.