Age : 12 – 15 ans / 15 ans et +
Éditeur : Sarbacane ( 2021 )
300 pages
Note :
Velma et Harold sont le frère et la sœur d’Annie. Annie est « différente ». C’est comme ça que les gens polis disent. Elle a un chromosome en plus. Et de la gentillesse, de la fantaisie, de l’amour en plus, aussi. Elle a un travail, des amis et une passion : les majorettes. Et Annie est très heureuse parce que, pour la première fois, sa troupe aura l’honneur de défiler lors de la fête du printemps de la ville. Mais voilà, l’entraîneuse ne veut pas d’elle pour cet événement : elle n’est pas au niveau, elle est dodue… Bref : elle est « différente ». C’est bête et méchant. Ça mord Annie et les siens, presque plus. Alors, qu’à cela ne tienne : Annie défilera, avec son équipe brinquebalante, un peu nulle mais flamboyante. Ses majorettes un peu barjo. Ses barjorettes, quoi.
Annie au milieu est un roman à trois voix. Harold, Annie, Velma, chacun vont tour à tour nous raconter leur quotidien, sur ces quelques semaines qui vont chambouler une routine bien installée dans cette famille. Une période charnière pas seulement parce qu’Annie va être exclue de son groupe de majorettes ( et qu’il va donc falloir à la famille trouver vite une solution pour ne pas la rendre triste), mais aussi parce qu’Harold et Velma ressentent aussi d’un coup le besoin pour l’un de révéler qui il est vraiment et ce qu’il veut devenir ( Harold ) et pour l’autre, d’exister enfin, au-delà de sa grand-soeur ( Velma).
Les thèmes d’Annie au milieu sont intéressants. La différence, la trisomie 21, l’acceptation de soi, les relations familiales, le poids du regard des autres, c’est un peu de tout ça qu’il est question. Ce qui m’a plu, personnellement, c’est le ton résolument optimiste, drôle et pétillant d’Emilie Chazerand. Beaucoup de scènes nous font sourire voire même rires alors même que tout ne va pas vraiment bien dans cette famille. L’ensemble est très touchant.
Je compare rarement mes lectures à d’autres mais Annie au milieu m’a fait le même effet que le film Little Miss Sunshine. J’ai eu l’impression qu’il était construit et raconté un peu de la même manière donc si vous avez aimé/connaissez ce film attendez-vous à la même ambiance douce-dingue avec Annie au milieu.