Les Ailés d’Eric Simard

Age : 12 – 15 ans
Éditeur :  Syros jeunesse (2015)
300 pages

Note : 2 out of 5 stars

Il y a 11 ans, une catastrophe a englouti Paris sous l’eau. Rudy vit au sommet d’un gratte-ciel, il veut savoir comment sa mère a disparue et décide pour cela de s’infiltrer au sein d’une communauté de pirates. De son côté, Elorn, un enfant de Dyoun est capable de communiquer avec les dauphins. Averti d’une terrible menace, il mène l’enquête. Celle-ci pourrait bien le conduire à découvrir quelle est la « Chose » qui remonte le fleuve à bord d’un navire appartenant à des êtres mi-humains, mi-oiseaux ( les Ailés) dans lequel se trouve Myrha…

Les Ailés est le troisième tome du Cycle des destins, une série de romans indépendants les uns des autres qui prend place dans un décor futuriste où une grande partie de Paris est engloutie sous les eaux. Dans Les Ailés, Eric Simard nous entraîne aux côtés de trois adolescents qui ont jusqu’ici grandit dans des environnements très différents et vont être amener à se rencontrer autour d’un étrange mystère : qui est « la Chose » ? que veut-elle ? Quel est son pouvoir ?

Je vais être honnête dés le départ, j’ai eu des difficultés à lire Les Ailés. Eric Simard n’a pas réussi cette fois à me faire totalement pénétrer dans son univers pourtant séduisant par bien des aspects. Ainsi, j’ai en effet aimé l’idée de ce Paris englouti sous les eaux, qui pose les bases d’un monde où les mesures écologiques n’ont pas été suffisantes pour empêcher que la nature reprenne ces droits autrement que brutalement. J’ai aimé aussi l’idée de ces créatures hybrides qui peuplent ce nouvel environnement : les capacités d’Elorn à communiquer avec les dauphins, Myrha l’héroïne mi-oiseau/mi-humaine…. Enfin j’ai aimé l’ambiance de la capitale avec ses nouveaux noms donnés aux bâtiments célèbres, ses pirates, ses clans, ses chefs mais aussi ses conditions de vie difficile et l’autorité absolue de certains dirigeants…

Mais si l’univers est propice à l’émergence de nombreuses histoires, celle de Les Ailés n’a pas réussi à totalement m’emporter. Dés le départ, j’ai eu du mal à m’y retrouver. Dans ma tête, la lecture s’est révélée confuse et tout se mélangeait. Aux paramètres du nouvel environnement ( je n’ai pas lu les précédents tomes du Cycle des destins, découvrant après qu’il s’agissait d’une série), je devais également assimiler le quotidien de trois personnages. Eric Simard souhaitant donner du rythme au récit, il alterne les passages mettant en scène tel ou tel personnage. Cela, conjugué au nouveau Paris, a fait que j’ai eu du mal à m’y retrouver et à suivre les événements. Du coup le début de Les Ailés a été assez laborieux et tout au long de ma lecture j’ai gardé une certaine distance avec l’histoire, le récit, sans jamais parvenir à totalement m’y plonger…

Les Ailés est assez foisonnant et il s’y passe beaucoup de choses, aussi je crois qu’il est important de très vite s’ancrer dans l’histoire pour réussir à être emporter par les péripéties des aventures d’Elorn, Myrha et Rudy. Le mystère autour de la Chose aide à vouloir connaître le fin mot de l’histoire de même que les aléas de la relation entre Rudy, Elorn et Myrha. Néanmoins,  j’ai souvent eu envie de renoncer. Pour cette fois, ça n’a donc pas marché avec moi. Le roman devrait surtout plaire à des ados qui aiment l’ambiance post-apocalyptique, les univers maritime et les histoires de piraterie empreintes de mystères…

En quelques mots :

Troisième histoire du Cycle des destins, Les Ailés peut se lire indépendamment aussi. Pour ma part, ma lecture fut plus laborieuse que prévue. J’ai bien aimé l’univers construit autour de ce Paris englouti par les eaux et les personnages présentaient un profil intéressant. Néanmoins j’ai eu du mal à me laisser totalement emporter par les péripéties. Au début Eric Simard passe souvent d’un personnage à l’autre pour en raconter les aventures, présenter leur personnalité et j’ai eu des difficultés à m’y retrouver, en même temps que je découvrais ce nouvel environnement. Ensuite, même si le mystère autour de la « Chose » et les remous de la relation entre Rudy, Myrha et Elorn m’intéressaient, je n’ai jamais réussi à totalement me laisser emporter. Du coup, je me suis un peu ennuyée. Un roman qui n’a donc pas fonctionné chez moi, mais qui pourra peut-être plaire à des ados qui souhaiteraient combiner récit d’aventure, fantastique et science-fiction…

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