Age : 15 ans et +
Éditeur : MSK (2013)
360 pages
Note :
Benson est un collégien orphelin qui n’a jamais réussi à passer plus de deux mois dans une famille d’accueil. Sa dernière chance se trouve peut-être à la Maxfield Academy qui a accepté de lui donner une bourse. Mais lorsqu’il arrive sur place, rien ne se passe comme prévu dans ce collège. Aucun professeur, aucun personnel administratif, aucun cours normaux, juste des élèves. Mais le pire est sans doute à venir car Benson n’a pas le droit de sortir et on lui demande très rapidement de rejoindre un des trois gangs de l’école : la Société, le Chaos et les Variants. Pour Benson, une seule solution : FUIR !
Je sors de ma lecture de Les Variants totalement bluffée. L’histoire déroutante imaginée par Robison Wells nous plonge dans un huis clos déconcertant et à glacer le sang. Aux côtés de Benson nous découvrons l’univers très spécial et très glauque du collège Maxfield Academy.
L’histoire est terrifiante comme on peut s’en douter…imaginez, un collège dans lequel les élèves sont prisonniers, livrés à des expériences qu’ils ne comprennent pas, dirigés par une personne surnommée « le Tueur », suivant des cours n’ayant aucune utilité, faisant du paintball pour sport et surtout risquant de mourir ou d’être arrêté à tout moment…quoi de plus inquiétant ?
J’ai dés le début été captivée par Les Variants. pour moi c’est une lecture très originale et prenante dans laquelle on n’éprouve aucune difficulté à entrer. Le suspens est savamment maîtrisé par Robison Wells et surtout l’auteur sait parsemer avec justesse les mystères et les découvertes.
De ce fait, le roman Les Variants est un roman dans lequel on s’ennuie à aucun moment, qui va de rebondissement en rebondissement et où le mystère monte crescendo tout comme notre soif de
lire !
Le lecteur, plongé dans les pensées de Benson, un héros qui par ailleurs est très attachant et auquel on s’identifie sans peine, échafaude avec lui toutes sortes de théories pour comprendre les projets de cet étrange collège.
L’autre question centrale de Les Variants tourne autour de l’évasion de Benson car les élèves sont enfermés mais aussi prisonniers de leurs propres pensées puisque le clan de La Société veille sur la sécurité de l’enceinte et surveille que personne n’essaye de s’enfuir. Une situation qui laisse Benson (et le lecteur) complètement perplexe car lui est bien décidé à partir, quitte à s’attirer les foudres des autres…
Les chapitres défilent et la lecture ne s’épuise pas. Nous avons à chaque page envie d’en savoir plus, d’avoir le fin mot de l’histoire, de connaître l’évolution du récit et on peut dire que Les Variants s’aventure là où on l’attendait pas. En effet, sans trop en révéler, le thriller va prendre une tournure plus « science-fiction »… un rebondissement ingénieux qui relance le récit au moment où l’on pouvait craindre un essoufflement de l’histoire. Autant dire que les cent dernières pages se dévorent et qu’on en redemande à la fin mais pour cela il faudra attendre la sortie du tome 2 de ce diptyque…
Un huis clos qu’on reçoit comme une grande claque, écrit dans un style fluide, qui nous emmène dans une histoire captivante aux frontières de la science-fiction et ne peut que retenir au piège le lecteur le temps de sa lecture…