Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Casterman (2011)
180 pages
Note :
Marie a 16 ans et ne connaît pas beaucoup de choses sur ses origines. Du sang népalais et une mère célibataire, voila ce qu’elle sait. Le jour où un homme qui prétend être son grand-père lui remet un carnet rouge contenant l’histoire de la vie de sa grand-mère, la vie de Marie est complètement bousculée…
Le Carnet rouge, un roman à deux voix, d’abord celle de Marie qui aborde son quotidien (lycée, amour, relation difficile avec sa mère), et puis celle de sa grand-mère, au travers du carnet rouge. Deux histoires et deux destins bien différents mais qui ont un point commun : le sentiment de ne pas se connaître vraiment. Chacune à travers ce carnet va redécouvrir son identité : Marie en découvrant ses origines, sa grand-mère en les écrivant.
Au regard de la 4ème de couverture on se dit que l’histoire va devenir celle d’un roman fantastique (je ne suis pas la seule à l’avoir noté apparemment…) mais au final pas du tout ! Le roman devient très vite passionnant et plutôt que de nous emmener sur une aventure fantastique, il nous emmène au coeur du Népal, à la découverte d’une tradition hindouiste, au travers le destin de Sajani, la grand-mère de Marie, devenue Kumari (déesse vivante au Népal, vénérée jusqu’à leurs premières règles).
Cette femme qui répondait enfant aux 32 critères pour devenir Kumari vit d’abord une enfance écourtée par les obligations de sa condition. Devenue femme elle est jetée hors du palais, et le retour à la vie quotidienne est extrêmement difficile…la suite je vous laisse la découvrir en compagnie de Marie. Marie qui s’approprie, commente, change au fil des pages et se redécouvre.
Le Carnet rouge d’Annelise Heurtier est un roman qui se lit vite (très vite), captive (énormément) et écrit avec beaucoup de finesse et de délicatesse. Il est à lire rien que pour découvrir une tradition méconnue de chez nous. Le roman teinté d’optimisme en fin de livre montre la face cachée de la vie des Kumaris, une enfance gâchée voire même une vie bouleversée à jamais pour des fillettes qui n’ont rien demandé.