Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Milan ( 2021 )
220 pages
Note : 
Peut-on être génétiquement programmé à devenir un meurtrier ? Josh est un « bébé-médicament », un enfant conçu par ses parents dans le but de sauver son frère, Max, atteint d’un cancer. Sans Max, Josh n’existerait pas. Sans Josh, Max n’existerait plus. Alors, lorsque Max est arrêté pour le meurtre d’une jeune fille, Josh se demande si lui aussi a le crime inscrit dans les gènes…
L’existence de Josh bascule le jour où son grand-frère Max, qu’il a toujours admiré et avec lequel il passe beaucoup de temps sur le jeu Genesis Alpha, est accusé d’avoir tué une étudiante. Josh ne peut y croire quand bien même les preuves commencent à s’accumuler et que sa famille doit faire face à l’impensable…
Genesis Alpha est d’abord un thriller puisque Josh va chercher à comprendre si son frère Max a bien commis le crime dont on l’accuse. Pour lui, c’est impensable et on va suivre ses différentes investigations. La tension et les révélations vont se faire au fur et à mesure de la lecture. Dés le début on se passionne pour les soubresauts de l’enquête, la situation vécue par cette famille sans histoire et le déchaînement médiatique autour de Max dont Josh devient un dommage collatéral.
Ensuite, l’apparition de Rachel, la soeur de la victime, dynamise le récit. En effet, par ses interrogations et menaces à l’encontre de Josh , Rachel le contraint à s’interroger sur ce qu’il est. Le ton devient plus psychologique et source de réflexions et questionnements éthiques autour de la génétique et des bébés médicaments.
Le dernier tiers de Genesis Alpha part dans une direction que l’on n’avait pas vu venir, résolument SF et qui va susciter de nouveaux questionnements éthiques. C’est pour le lecteur une vraie surprise.
J’ai été happée par le récit et je l’ai trouvé très fluide à lire. Il y a beaucoup de rebondissements et Rune Michaels aborde des thèmes variés qui viennent surprendre notre lecture et la faire partir dans une direction qu’on n’imaginait pas. J’ai bien aimé les réflexions éthiques que le roman suscite.
Néanmoins, les réactions des personnages m’ont parfois paru un peu surfaites. J’ai eu du mal à comprendre pourquoi Josh se sent d’emblée si coupable et pourquoi il est vite persuadé d’être comme son frère ( et donc un potentiel meurtrier ) car pour moi le raccourci dont vont s’emparer aussi les médias me paraît un peu « à côté de la plaque » donc pendant un moment ses interrogations ne m’ont pas parue toujours très légitimes ou crédibles. De même le personnage de Rachel m’a paru un peu trop extrême dans son attitude, ce qui m’a souvent déroutée.