L’Arpenteuse de rêves d’Estelle Faye

Age :   12 – 15 ans
Éditeur : Rageot ( 2021 )
350 pages

Note : 5 out of 5 stars

Myri est une Arpenteuse, elle a le pouvoir de s’immiscer dans les rêves des autres. Ce pouvoir est aussi une malédiction qui a causé la mort de sa jeune sœur, quelques années auparavant. Depuis, Myri se tient à l’écart des rêves grâce à la nerfolia, une plante interdite.
Mais dans le royaume de Claren, quand on est une habitante de la ville basse, on n’échappe pas facilement à son destin. Une pollution inquiétante se répand autour des ateliers, le long du fleuve. Elle coïncide avec l’apparition d’étranges fantômes qui s’introduisent dans les rêves et les transforment en cauchemars. Alors, quand le petit Miracle est à son tour frappé par le Mal des fantômes, Myri n’a pas d’autre choix que de redevenir une Arpenteuse.

Sans conteste, la belle couverture de L’Arpenteuse de rêves, est déjà en soit une invitation à la lecture de ce roman fantasy. Mais l’objet livre ne fait pas tout et c’est par son histoire que ce roman m’a aussi et surtout séduite. Après un prologue prometteur, nous plongeons dans l’univers de Claren né sous la plume inventive d’Estelle Faye et dans ce monde, une seule guide : Myri. Née dans la ville basse, parmi les plus pauvres, Myri possède un don précieux : elle peut voyager dans les rêves ! C’est donc une Arpenteuse, un pouvoir pourtant souvent réservé à l’élite de la ville haute. Myri cache depuis cinq ans ses capacités car elles ont coûté la vie à sa jeune soeur Lissem et ce d’autant plus qu’au delà de s’immiscer dans les rêves des autres, elle est aussi capable de rapporter des objets de ces rêves, ce qui semble pourtant impossible aux autres Arpenteurs… A ce titre son don est très convoité !

J’ai beaucoup aimé le rythme de L’Arpenteuse de rêves. Estelle Faye a su trouver le bon dosage pour tout à la fois nous permettre de découvrir et apprivoiser l’univers de Claren, mais aussi suivre un récit dont la dynamique ne s’essouffle pas. En un peu moins de 350 pages, le lecteur devient familier de ce monde et suit aussi une jolie aventure rythmée par des péripéties et rebondissements qui tombent à point nommés. La dose de magie instillée dans le récit est juste ce qu’il fallait pour nous enchanter et nous transporter. 

Le personnage de Myri est assez fouillé et complet. Elle est une héroïne touchante et attachante, j’ai ainsi beaucoup aimé la suivre et voir ses relations, son humanité vis-à-vis des personnages secondaires. Ces derniers ne sont pas en reste, même si on aurait aimé découvrir un peu plus les différents membres de la « famille » de Myri.

Le roman est un « one shot » et il fonctionne très bien comme ça. Je pense que les ados apprécieront d’ailleurs ce format d’histoire en un volume, chose assez rare en fantasy.

Enfin, l’Arpenteuse de rêves fait aussi écho de manière très métaphorique à notre propre monde.  Il est question d’écologie, de tolérance, de pouvoir et d’inégalités. C’est vraiment intéressant de voir ces thèmes abordés de cette façon dans le récit.

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