Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Rue du Monde (2012)
240 pages
Note :
Tout comme Thomas, Polly participe au jeu en ligne La Cité. Elle est là-bas, Lisa, amie avec Thomas, Arthur et JC. Mais la disparition d’Arthur l’inquiète tandis que le jeu La Cité se révèle de plus en plus mystérieux aux yeux de tous les joueurs. Quel est le but de La Cité ? Qui sont les Ombres ?
En commençant ce deuxième tome de La Cité je ne m’attendais pas à le finir dans la foulée. Et pourtant. Comme pour le premier tome, La Bataille des confins capte notre attention du début à la fin dans un enchaînement de rebondissements et un mystère autour du jeu qui s’épaissit à chaque chapitre un peu plus.
Prise par l’histoire que vivait Polly/Lisa, le personnage central de ce second opus, je n’ai pas pu m’en extirper avant d’avoir atteint, 230 pages plus loin, le point final. Une fin qui ne laisse évidemment qu’une envie : s’emparer du troisième tome de La Cité. Dans ce second tome, on retrouve aussi Thomas, personnage centrale de La Lumière blanche, même s’il a beaucoup moins d’importance on est content de le retrouver et de savoir comment son expérience du jeu évolue. Il vient contrebalancer l’histoire de Polly et tout comme elle soulève d’autres questions.
Ce second tome de La Cité entretient avec brio l’action, les rebondissements, le mystère. Alternant les passages dans La Cité et hors de celle-ci, Karim Ressouni-Demigneux nous fait découvrir le quotidien de Thomas et Polly, en parallèle de leurs aventures au sein du jeu. Un choix qui n’est pas vraiment dû au hasard car le réel rattrape petit à petit nos joueurs. De quoi être encore plus intriguant. Le jeu est mystérieux, étrange et singulier. Personne ne sait quel est son but et pourtant, tout le monde semble fasciné.
L’univers est glaçant, il plane au dessus une ambiance un peu (beaucoup) inquiétante et dérangeante car La Cité ne paraît pas être un jeu ordinaire. Tout comme le livre, ce jeu sort du lot ! Cette ambiance et le rythme de l’histoire contribue pour une grande part à faire de ce second tome un roman passionnant dans lequel on se glisse facilement et dont la lecture, par un style très aéré, est très fluide.
J’ai bien aimé les petits travers des jeux vidéos que Karim Ressouni-Demigneux énonce dans l’utilisation de La Cité comme les amitiés qui se délitent (ce sera le cas et pour Thomas et pour Polly) ou l’addiction au jeu (le manque se fait vite ressentir pour les joueurs) mais l’auteur montre aussi des points plus positifs de ces jeux comme se réunir et collaborer ensemble pour résoudre un mystère, se faire des nouveaux amis, accepter les différences, dépasser la barrière des langues, des cultures…bref s’allier pour trouver le mystère de La Cité. Pour Polly, être au coeur de La Cité est même synonyme de liberté car le reste de l’année elle vit sur une petite île dont elle ne sort que très peu.
En conclusion, le second tome de La Cité est un livre captivant et haletant qui plonge le lecteur dans un récit surprenant avec un thème qui ne peut qu’intéresser les jeunes : les jeux vidéos en ligne. Bien plus fort que World of Warcraft et autres jeux MMPORG, La Cité est un jeu qui se vit à 100% et riche en énigmes à résoudre. Une seule envie à la fin de cette lecture : avoir la suite en main !