Age : 15 ans et +
Éditeur : Gallimard jeunesse : Scripto (2012)
330 pages
Note :
Alors qu’elle rêve de travailler avec Ollie à Galaxy, une galerie d’art, Clio se retrouve embarquée pour l’été sur le nouveau bateau de son père, à des kilomètres de son futur petit-ami. Direction l’Italie et la jeune fille est loin d’être ravie. Surtout lorsque la fabuleuse croisière se transforme très rapidement en chasse au trésor…C’est sûr, les vacances ne vont pas être de tout repos, ni de se dérouler comme prévues pour Clio…on peut compter sur son père pour ça !
J’ai découvert Maureen Johnson et son style humoristique ravageur avec la lecture de Suite Scarlett et plus tard d’Au secours Scarlett. Dans Une fille à la mer j’ai retrouvé cette plume qui m’avait tant charmée et emportée dans les deux autres romans de l’auteur, ainsi qu’une héroïne tout aussi attachante et drôle.
Dés les premiers chapitres d’Une fille à la mer, je me suis glissée dans les valises de Clio et toutes les deux nous avons embarqué pour cette improbable croisière qui vire en chasse au trésor. ça, c’est tout le père de Clio : il ne fait jamais ce qu’il dit et ne dit jamais ce qu’il fait. De quoi faire tourner en bourrique la jeune fille de dix-sept ans qui n’apprécie pas vraiment de se retrouver coincée sur un yatch sans accès à un seul moyen de communication, et sans savoir pour quelle raison ils sont tous en Italie. Par contre ce que Clio comprend très rapidement, c’est qu’elle ne va pas être simplement là pour bronzer, mais aussi par la même occasion faire la cuisine sans oublier résoudre des mystères et régler quelques comptes avec son père.
Une fille à la mer est un roman qui a plusieurs corde à son arc.
D’abord c’est un roman drôle par le style de Maureen Johnson qui prête à son héroïne toutes sortes de pensées sur les autres habitants du yacht. Chacun en prend pour son grade : Que se soit le père qui agit comme un vieux gamin en permanence par des idées toujours plus inattendues, ou Aïdan l’assistant un peu trop imbu de lui-même mais en même temps craquant, en passant par une belle-mère, Julia, bien mystérieuse et sa fille Elsa, aussi pulpeuse que gentille et sans cervelle, ça balance!
Ensuite, c’est un roman d’aventure moderne, l’Île au trésor de Stevenson complètement revisitée avec Julia dans le rôle de Long John Silver (et elle partage la vedette avec le père de Clio) et Clio dans celui de Jim. Et toute une série d’événements improbables en guise d’embuscades et de péripéties…le meilleur étant pour la fin, comme toujours.
Par ailleurs, Une fille à la mer est un roman sur les relations familiales et en particulier le rapport complexe entre un père et sa fille où ici la situation est encore plus compliquée qu’ailleurs. Le père de Clio est un homme farfelu, encore un peu enfant dans sa manière de se lancer dans d’improbables projets mais il a aussi tous les atouts pour faire que sa fille l’admire à nouveau…
Et bien sûr, ce roman ne pourrait être parfait sans une histoire d’amour qui n’arrive jamais au bon moment, ni avec la bonne personne. De quoi créer encore plus de péripéties et régaler le lecteur.
Une Fille à la mer, un roman haut en couleur, optimiste, grisant et excellent : une véritable bouffée d’air frais qui se savoure sans modération. C’est drôle, sympa et on ne s’ennuie pas. C’est du Maureen Johnson comme on aime avec une héroïne attachante, avec qui on rêverait de passer nos vacances !