Age : 15 ans et +
Éditeur : Hachette jeunesse : Black Moon (2012)
250 pages
Note :
Sarah doit se marier mais tandis qu’elle marche calmement vers l’autel, elle s’enfuit. Pourquoi ? Rébecca veut comprendre. Elle la rejoint donc dans sa voiture et retrouve également sa grand-mère Lavinia. Toutes les trois partent sur les routes des Etats-Unis, mais elles ne savent pas qu’elles sont déjà poursuivies…
Surprenant, c’est le premier terme qui me vient à l’esprit pour évoquer La Trace de Christine Férêt-Fleury. Sur la toile, dans les critiques, le livre séduit plus ou moins. Je fais partie de celles et ceux qui ont été prise par l’histoire
Dés les premiers chapitres j’ai accroché à cette histoire de mariage qui vole en éclat quelques secondes avant sa réalisation. C’était un départ ébouriffant, pas inattendu puisque le résumé nous y prépare, mais amené tout doucement par les premiers chapitres du roman.
Ensuite ? un road-trip qui va durer plus de cent cinquante pages avec sur les traces de nos trois voyageuses de deux générations différentes, un tueur fou dont Christine Férêt-Fleury nous livre les pensées sombres et étranges, sur fond de procès des Sorcières de Salem.
Il n’y a pas à dire, La Trace condense en 250 pages les thèmes, les histoires, les destins et le rythme est effréné : impossible de se laisser traîner sur le bord de la route.
Au cours de ce voyage vers la Californie où la grand-mère doit retrouver un ancien amour en train de mourir, les trois personnages doivent faire face à des situations stressantes et rester sur leur garde car très vite elles sentent qu’elles sont suivi.
En alternant les personnages qui narrent le récit, Christine Férêt Fleury fait progresser l’histoire selon différents angles de vues, ce qui donne un véritable dynamisme au récit. Le thriller est plutôt bien mené et on se croit dans un film à l’américaine, avec tout sa part d’invraisemblances (telle cette grand-mère qui se métamorphose du tout au tout).
La Trace est assez court pour que la course-poursuite ne devienne pas interminable mais peut-être pas assez développé en certains endroits, au regard des nombreux thèmes qu’il développe : la vie bourgeoise américaine, le mariage, les relations familiales, l’homosexualité, la folie, les Sorcières de Salem…etc.. Peut-être que l’auteur aurait pu limiter le nombre de sujet dont on ne perçoit pas toujours bien l’utilité dans l’histoire.
Sans trop en révéler je reste admirative devant le retournement de situation finale pour laquelle je n’ai absolument rien vu venir. C’est vraiment bien de finir sur un rebondissement comme ça lorsqu’on lit un thriller et c’est encore mieux lorsqu’on ne s’y attend pas.