Age : 15 ans et +
Éditeur : Le Rouergue : doAdo (2011)
105 pages
Note :
Damien n’a jamais réussi a s’intégrer dans un groupe jusqu’au jour où il croise la route de Samy et de sa bande d’ados gothiques. Dam décide de devenir comme eux mais ce n’est pas au goût de son père qui voudrait faire de Damien un homme, un vrai, pas une tapette comme Samy. Sauf que Damien aime Samy et c’est dans les prochaines semaines que tout va se jouer…
Le Faire ou mourir de Claire-Lise Marguier est un roman profond qui réfléchit sur l’homosexualité mais surtout sur l’amour d’un être envers un autre, au delà des sexes. Plongé dans la tête de Damien nous subissons avec lui les aléas de son quotidien malmené par les paroles dures de son père, de sa soeur ainée, l’absence de réaction de sa mère et les coups subits au lycée. La route de Dam croise celle de Samy mais si les coups ne pleuvent plus au lycée, la tension familiale va de plus en plus augmenter à mesure de l’importance que prend Samy dans la vie de Damien.
Le Faire ou mourir est un roman au ton dur, qui met le lecteur face à la cruauté de la réalité et aussi de l’adolescence pour certaines personnes. Dam fait partie de ces ados qui ont besoin de se trouver un look atypique et de se scarifier pour exister aux yeux des autres et d’eux-mêmes, bien que ce soit des choix qui ne lui correspondent pas vraiment. D’ailleurs il dit être homosexuel avant de le devenir vraiment, parce qu’ainsi, il a le sentiment qu’on s’intéresse plus à lui.
Le Faire ou mourir de Claire-Lise Marguier est un roman court qui nous met face à une situation difficile et nous confronte à un ado qui ne nous laisse pas imperturbable. L’histoire est belle et la fin est surprenante. En effet, à double entrée, elle nous met face à deux réalités complètement opposées mais dont l’une reste marquante et terrifiante. Le roman fait le choix de s’achever sur une note positive mais Claire-Lise Marguier laisse clairement comprendre que la fin aurait pu être totalement autre. Le Faire ou mourir est un de ces romans forts qui méritent d’être lu, dont la plume et le choix d’histoire rappelle les romans de Melvin Burgess mais qui fait aussi preuve de singularité.