Age : 15 ans et +
Éditeur : Hachette jeunesse (2011)
350 pages
Note :
Londres, 1890. Edmond Carstairs rend visite à Sherlock Holmes car il craint pour sa vie. Un vol va bientôt conduire Holmes à pénétrer au cœur d’une sombre affaire londonienne où le côté le plus sordide de la ville va lui être révélé. Très vite il va mettre son nom, sa réputation et même sa vie en danger. « La partie reprend » et cette fois, Holmes et Watson risquent de ne pas en sortir indemne en se confrontant à cette étrange Maison de Soie, qui semble régner officieusement sur toute la ville…
Sherlock Holmes inspire ces derniers temps que ce soit au cinéma, à la télévision ou en littérature avec la série Enola Holmes de Nancy Springer. Pas de doute, le personnage fascine. Comment dans un tel contexte ne pas envisager la rencontre entre le maître des enquêtes policières et le maître du thriller, Anthony Horowitz. L’auteur s’est lancé dans ce pari, peut être un peu fou, de faire revivre le personnage mythique de Sir Arthur Conan Doyle le temps d’une histoire, et le moins que l’on puisse dire c’est que le résultat est saisissant. Lorsque les héritiers de Conan Doyle ont proposé ce projet en 2010 à Anthony Horowitz, un peu par hasard – comme il le déclare dans une interview de l’Express- ces derniers ne se sont pas trompés d’auteur.
Dans La Maison de Soie, Anthony Horowitz imagine que John Watson se lance dans l’écriture d’une dernière aventure de Sherlock Holmes, mort un an auparavant, et dont il a gardé le secret car celle-ci était bien trop terrifiante et dévastatrice. Et c’est vrai. Tout au long du roman, on va de découvertes en découvertes, de dangers en dangers et de mystères en mystères…de quoi être captivé d’un bout à l’autre et de retenir son souffle dans plus d’un passage. Anthony Horowitz, on reconnaît bien là sa touche personnelle, joue avec nos nerfs et propose une action soutenue qui n’a pas à pâlir face à Alex Rider, célèbre espion du romancier. C’est un résultat bluffant qui mérite toute l’attention.
La Maison de Soie est un roman qui adopte aussi un style littéraire inattendu puisqu’il imite avec justesse les romans du XIXème siècle préférant les phrases plus longues aux phrases courtes des styles actuels. C’est assez surprenant au début mais aussi très plaisant car on se plonge ainsi avec beaucoup plus d’aisance dans le Londres de la fin du XIXème.
Pour arriver à conjuger le côté inédit de cette aventure de Sherlock Holmes et le style 100% british du XIXème, Anthony révèle s’être plongé dans la lecture des 46 nouvelles et 4 romans de Sherlock Holmes, avoir décortiqué le fonctionnement narratif des récits d’Arthur Conan Doyle, son écriture mais aussi avoir toujours eu à l’esprit le souvenir de ses lectures de jeunesse : Charles Dickens, Jane Austen… ensuite il fallait trouvé un thème nouveau, encore jamais abordé et c’est comme ça qu’est apparu l’idée de la peinture impressionniste et du reste…que je vous laisse découvrir.