Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Hachette jeunesse (2010)
340 pages
Note :
10 nouvelles proposées par Anthony Horowitz pour frissonner avant de s’endormir : un jeu télévisé où l’on joue sa vie, un MP3 maudit, un écrivain empoisonné, une arrivée dans une famille de vampires, un site internet spécialisé dans la vente de chair humaine…
Anthony Horowitz renoue avec la nouvelle pour nous proposer des histoires inédites qui font écho à ses anciennes publications comme 9 nouvelles noires pour nuits blanches et 9 histoires à vous glacer le sang. Les Nouvelles histoires sanglantes sont dans l’ensemble passionnantes et bonnes. Bien écrites, leur lecture est parfois glaçante : plusieurs valent vraiment le détour et si certaines ont quelques faiblesses, celles-ci ne sont que passagères.
Les amateurs d’histoires qui font peur, et on pourrait citer les célèbres Chair de Poule, trouveront un pendant à R.L Stine pour plus vieux. Anthony Horowitz notamment connu pour ses séries Alex Rider et Le Pouvoir des cinq s’illustre dans un tout autre genre et continue de prouver qu’il est un auteur qui a plusieurs cordes à son arc, les maniant toutes très bien.
Le lecteur ne reste jamais sur sa fin dans ces Nouvelles histoires sanglantes, et les chutes se révèlent parfois des plus surprenantes : on se laisse soit même prendre par le jeu de la nouvelle et lorsque vient le retournement final, on est vraiment stupéfait.
Ce recueil se lit très rapidement et on trouve plaisir à passer d’un héros à un autre, d’une situation à une autre, d’un drame à un autre dont on ne ressort pas tout à fait de la même manière après la lecture. Le plaisir de découvrir une nouvelle fiction d’horreur est sans cesse réactivé à la lecture des premières lignes de chaque histoire.
Parmi les autres choses savoureuses des Nouvelles histoires sanglantes, le prologue et l’épilogue où deux personnes (inventées ?): le professeur Wendy Grooling et la directrice éditorial d’Hachette Jeunesse Roman, nous expliquent pourquoi ils ne recommandent et n’aiment pas ce livre pour la peur qu’il procure, mais décident tout de même de nous laisser l’avoir en notre possession. De quoi nous mettre encore plus dans l’impatience de la lecture.
Je suis enfin ravie que les nouvelles reviennent au goût du jour dans la littérature pour adolescents car on peut y trouver autant de plaisir à lire chacune d’elles qu’un roman entier. A mon avis, chaque histoire n’aurait pas eu la même force et le même impact si Anthony Horowitz avait préféré les mettre en scène dans des romans distincts. Le resserrement de l’action, des lieux et la réduction des personnages à du bon et nous plonge à chaque fois dans un huis clos oppressant.