Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Syros : Soon (2010)
335 pages
Note :
A Oméga, Nash s’ennuie et le jour où il commet avec ses amis une nouvelle bêtise, s’en est trop pour la cité. Sa mère réussit à lui trouver une place parmi les Explos où il devra faire des travaux d’intérêt général sur une île classée zone d’accès interdite à Toy. Pour Nash, qui ne rêve que d’aventures et de liberté, c’est une aubaine. Mais le vaisseau qui doit le conduire avec les autres Explos sur Toy est victime d’un accident. Nash, l’unique survivant du crash est recueilli par Burril qui l’emmène dans son village : Tavernia et doit s’adapter à la rude vie des montagnards. Alors que des contrebandiers menacent les villageois, il ne va pas tarder à comprendre que ce » bout du monde » cache un incroyable secret…
Sur fond de voyage interplanétaires et de récit de science-fiction/anticipation, Loïc Le Borgne qui avait déjà fait ses preuves dans le genre avec la trilogie Les Enfants d’Eden, propose un livre très réussi. Le Bout du monde sonne comme un conte pour enfants et donne au monde des rêves une place conséquente, qui constitue la clé de lecture du roman.
Cette histoire dans laquelle on rentre aisément et où le lecteur s’attache facilement à Nash, est passionnante et nous fait découvrir une légende pas si lointaine que ça : celle du Rêvoyage que l’auteur a créé à partir d’une légende aborigène.
Le Bout du monde est un roman prenant, qui nous ouvre sur le monde, la nature et les choses simples de la vie en mettant en exergue le quotidien que Nash découvre de Tavernia. Dans ce monde, pas de technologies, pas d’eau courante, pas d’électricité mais une vie sereine et belle, tournée vers la montagne et le grand air, qui rappelle le passé. Mais ne pensons pas que tout était mieux pour autant, à Tavernia aussi il y a des difficultés, à commencer par le froid et la présence des mercenaires. Ceux-ci viennent du monde de Nash et leur technologie effraye (on comprend pourquoi) les villageois.
Le Bout du monde c’est à la fois un voyage dans le temps et dans l’espace, qui résonne comme un écho à notre propre monde actuel en dépit de l’univers de Science-Fiction dans lequel il se construit : la Terre n’est pas UN monde mais une diversité de cultures, de peuples.
Le livre n’est pas gorgé d’actions mais il se construit petit à petit, avec mesure et finesse, ne donnant jamais l’impression au lecteur de s’ennuyer. Loïc Le Borgne se propose simplement de suivre Nash dans son périple et dans sa (re)découverte de Toy et du monde plus généralement. Un très bon roman de science-fiction, à découvrir.