Age : 9 – 12 ans
Éditeur: Petit à Petit (2009)
110 pages
Note :
Tous les lundis depuis sa rentrée en 6ème, Clémentine rentre seule du collège et elle goûte avec satisfaction à cette liberté. Pourtant, un lundi soir, tout bascule lorsqu’un homme l’alpague depuis sa camionnette blanche et lui montre quelque chose qu’elle n’oubliera jamais. Effrayée, perdue, elle s’enfuit et s’enferme chez elle, puis dans sa peur… Et s’il revenait ?
Mise en scène de l’exhibitionnisme et de l’attirance d’un adulte pour un enfant, La Camionnette blanche est un cours récit qui traite ce sujet avec pudeur. Le lecteur suit l’évolution de la peur chez Clémentine et le choc que cette rencontre malveillante a entraîné chez elle. Sophie Knapp aborde avec simplicité mais aussi sérieux un événement qui provoque une rupture de la parole. Pour Clémentine, gênée de la situation, impossible de parler de toute cette histoire à ses parents et à ses amis. Peu à peu elle s’enfonce dans son secret et c’est avec justesse que l’auteur analyse un à un ses sentiments. La tension se palpe et l’on reste comme Clémentine sur le qui-vive, l’homme sera t-il de nouveau là ? tout devient menaçant autour de la jeune fille et le lecteur est enveloppé d’une atmosphère dangereuse.
La Camionnette blanche est un texte sensible et délicat, qui invite au dialogue entre parents et enfants suite à des événements similaires ou proches. C’est aussi un récit auquel nous pouvons tous être confrontés et qui fait entendre la voix de la victime, conseille de ne pas s’enfermer en soi-même, dans ses propres peurs. L’identification avec Clémentine est aisée : on se retrouve dans ses joies de collégienne puis dans les frayeurs qu’elle exprime. Un roman qui est donc à la fois pour les adultes et pour les jeunes sur un phénomène de société regrettable.