Age : 12 -15 ans
Éditeur : Mijade ( 2020 )
250 pages
Note :
Un baiser et tout s’emballe. Alice devient la cible de Lena… qui était sa meilleure amie. Les moqueries‚ les mensonges‚ les insultes pleuvent sur son téléphone. Elle ne peut rien contre la haine qui répand ses métastases sur les réseaux sociaux‚ partout dans sa vie. Tous ces inconnus semblent si bien la connaître et clament au monde combien elle est nulle. Elle ne contrôle plus sa vie. Quelle est l’issue ?
Frank Andriat est un auteur belge de nombreux romans à destination de la jeunesse. Egalement enseignant, difficile pour lui de ne pas aborder un thème phare des problématiques scolaires : le harcèlement ( et cyberharcèlement). Dans Rumeurs, tu meurs ! tout part d’un malheureux baiser entre Alice et Javier, le petit-ami de sa meilleur amie Léna. Alors qu’Alice refuse d’aller plus loin, Javier le prend mal et se venge en déformant les faits auprès de Léna. Le harcèlement ne tarde pas à commencer et à s’étendre dans l’enceinte du collège mais aussi sur les réseaux sociaux.
Rumeurs, tu meurs ! est un roman de plus sur le sujet mais il n’est jamais assez de livres pour parler de ce phénomène qui a bien du mal à se tarir, malheureusement. Raconté à la première personne, du point de vue d’Alice, on voit la machine infernale se mettre en route, s’emballer et Alice est impuissante face aux harceleurs. On enrage avec elle de la bêtise humaine et des suiveurs !
Frank Andriat est brut dans son écriture et direct dans son récit. Les événements s’enchainent pour montrer comment la rumeur mène petit à petit à la catastrophe. La tension monte à mesure que la rumeur et le harcèlement enflent. Le personnage d’Alice est touchant mais celui qui m’a davantage marquée c’est Léna. Elle est l’amie toxique par excellence. En effet, la jeune fille, belle, riche, avec tous les garçons à ses pieds, n’hésite pas à se servir de son amie pour les devoirs scolaires et a tôt fait de lancer le harcèlement contre elle, sans attendre sa version des événements ( et encore moins d’y croire). On est assez loin de l’image de la bonne copine ! Les événements permettront au moins à Alice d’ouvrir les yeux sur cette fausse amitié.