Age : 15 ans et +
Éditeur: Plusieurs éditeurs possibles (1883)
Note :
Denise Baudu arrive de Normandie, sans travail, à Paris où elle espère trouver secours auprès de son oncle, dirigeant d’un commerce, pour elle et ses deux frères, Pépé et Jean. Mais elle comprend très vite que l’oncle n’est plus en mesure de lui fournir du travail depuis l’installation du très grand magasin, Au Bonheur des Dames, juste en face de chez lui et qui mange peu à peu la production et les travaux des petits commerces. Tandis que Denise assiste à cette lente chute des petits magasins vers la misère, elle décide de rentrer Au Bonheur des Dames. Très vite, Mouret, le gérant la remarque et petit à petit, en tombe amoureux. Mais Denise doit faire face à de nombreux problèmes, qui la mène loin des questions de l’amour…
L’histoire d’ Au Bonheur des Dames n’est pas seulement celle de Denise Baudu et d’Octave Mouret, c’est aussi l’incroyable récit de la naissance des grands magasins. On sent tout au long du roman une fascination de Zola pour ce grand magasin, même s’il en fait un monstre engloutissant vendeuses et clientes.
Bien sûr, au delà de ce gigantesque commerce se tisse la trame de la passion de Mouret pour Denise au fur et à mesure du récit. La conclusion finale présente pour la première et dernière fois chez Zola, une fin heureuse qui semble suspendue en cours d’écriture… En effet le lecteur reste sur sa fin en ce qui concerne l’histoire de ce nouveau couple à peine le roman achevé.
La longueur pèse un peu au milieu du livre lorsque Zola décrit l’agitation d’Au Bonheur des Dames face à la chute des petits commerces, mais finalement le lecteur ne peut pas se détacher d’Au Bonheur des Dames avant d’avoir atteint l’ultime page et on en redemanderait même !
Comme toujours l’histoire est très bien structurée, mêlant avec habileté la description, l’Histoire avec un grand H, l’analyse d’une société en mutation et bien sûr, l’aventure amoureuse…