Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Le Muscadier (2020)
90 pages
Note :
Manon, Clément et Enzo sont trois adolescents. Manon veut devenir créatrice de jeu et piaffe d’impatience. Enzo est accro aux jeux en réseau et jeux d’énigmes, et son mal-être le pousse à s’identifier à ses avatars. Clément vient de perdre le chien de son enfance et ne trouve d’oreilles compatissantes que parmi les adeptes des réseaux sociaux. Trois expériences différentes qui démontrent la complexité et la diversité de ce qu’on appelle communément «l’addiction aux écrans»
Un nouveau livre de l’excellente collection : Saison Psy, ces courts romans-documentaires qui traitent de problématiques liées au quotidien et aux questionnements des adolescents. Dans (Dé)connexions, Christine Deroin s’intéresse à l’addiction aux écrans chez les adolescents.
Si le récit est comme toujours très linéaire et simple, j’ai trouvé intéressant que l’autrice explore trois parcours et donc trois motivations différentes pour expliquer comment Enzo, Clément et Manon en arrivent à consacrer de plus en plus de leur temps aux réseaux sociaux et aux jeux-vidéos. L’autrice montre bien aussi les répercussions de cette addiction sur la vie sociale et scolaire des trois adolescents.
Cette histoire est, comme toujours, en alternance avec le regard d’un expert, cette fois-ci, le médecin psychiatre – addictologue Alain Dervaux au CHU d’Amiens. A chaque fin de chapitre, Alain Dervaux explique les choix et attitudes d’Enzo, Clément et Manon, permettant au lecteur de mieux décrypter cette addiction.
Autre atout de (Dé)connexions, la pédagogie du texte. Christine Deroin et Alain Dervaux ne blâment pas totalement les écrans et le texte ne se veut pas moralisateur, il est surtout une réflexion sur une conduite qui vire à l’addiction. Se divertir grâce aux jeux-vidéos, échanger et élargir ses horizons grâce aux réseaux sociaux et internet, oui, mais y passer ses nuits et se priver peu à peu du contact avec la réalité, non.
En conclusion, un livre pertinent, efficace et accessible.