Éditeur : Glénat ( 2017 )
190 pages
Note :
Que feriez-vous si d’un coup vous vous aperceviez que vous ne vivez plus qu’un jour sur deux ? C’est ce qui arrive à Lubin Maréchal, un jeune homme d’une vingtaine d’années qui, sans qu’il n’en ait le moindre souvenir, se réveille chaque matin alors qu’un jour entier vient de s’écouler. Il découvre alors que pendant ces absences, une autre personnalité prend possession de son corps. Un autre lui-même avec un caractère bien différent du sien, menant une vie qui n’a rien à voir…
Après avoir lu la BD Le Patient, j’avais envie de découvrir d’autres publications de Timothé Le Boucher. C’est ainsi que je me suis plongée dans Ces jours qui disparaissent, une bande-dessinée aux ressorts psychologiques comme dans Le Patient même si l’histoire est bien différente.
En effet, dans Ces jours qui disparaissent, Lubin, jeune homme d’une vingtaine d’années, s’aperçoit après une chute, qu’il ne s’est pas réveillé pendant plus de 24h. Il ne s’inquiète pas outre mesure mais lorsqu’il comprend qu’un jour sur deux, il disparaît au profit d’un double de lui-même, Lubin s’interroge sur la manière de retrouver sa vie d’avant. Seulement son double semble lui, au contraire, déterminé à prendre sa place…
Ces jours qui disparaissent est une bande-dessinée très bien construite, fascinante, sur la dualité de l’identité. Tout au long de la lecture, on ne sait pas trop si Lubin est un garçon sain d’esprit victime d’un événement fantastique ou au contraire un schizophrène. Son côté attachant, sympathique et sociable nous donne envie de plutôt aller vers la première hypothèse mais comme c’est la deuxième BD que je lis de Timothé Le Boucher, je m’aperçois que ce flou autour de la psychologie de ses personnages, est une chose avec laquelle il aime jouer dans ses histoires.
Ces jours qui disparaissent, nous tient en haleine puisque le lecteur, attaché au Lubin, artiste de cirque, qu’il a découvert au début de la BD, se demande s’il parviendra à remporter le combat contre son double, plus austère. Le suspense se tient jusqu’à la dernière page de Ces jours qui disparaissent.
En conclusion, Ces jours qui disparaissent est une bande-dessinée captivante et originale, qui m’a autant plu que Le Patient. J’ai hâte de lire d’autres bandes-dessinées de Timothé Le Boucher, que je découvre tout juste.