Éditeur : Gulf stream : Electrogène (2018)
390 pages
Note :
Sophie, Hugo, Magda, Jonas, Otto, Franz… vivent en Allemagne. Sur plusieurs mois, ils racontent leur quotidien au cœur de la seconde guerre mondiale. Juif, résistant, pianiste, communiste, membre de la jeunesse hitlérienne,…ils nous livrent sur une année ( 1940 – 1941 ) leur regard sur ce pays en proie à la folie d’un homme.
J’ai aimé découvrir ces six personnages, leur personnalité, leurs espoirs, leurs aspirations, leurs rêves et leur combat dans cette Allemagne bouleversée par l’idéologie d’un homme. Chacun est différent, chacun incarne une facette de cette époque et c’est passionnant de passer de l’un à l’autre, de les découvrir tous. Le ballet de ces six personnages qui se croisent au cours du récit est habilement orchestré par Béatrice Nicomède. Les destins de Sophie, Hugo, Magda, Jonas, Otto, Franz et bien d’autres encore se confondent et se confrontent.
A travers eux, Béatrice Nicomède nous dépeint un régime écrasant, omniprésent, qui ne recule devant rien pour son idéologie et sa quête de race pure. Certains passages sont plus marquants que d’autres et certains personnages bien plus attachants que d’autres mais les destins de tous nous tiennent en haleine.
Ce qui m’a d’ailleurs aussi plu dans Il n’est si longue nuit c’est le regard lucide de l’auteur sur chacun de ses personnages : ils sont loin d’être parfaits et loin de tous « bien finir ».
En quelques mots :
Ce roman qui traite de la jeunesse de l’Allemagne nazie met en scène six destins passionnants à découvrir. Au travers ces six personnages, le lecteur découvre la personnalité, les espoirs, les aspirations, les rêves et les combats de chacun dans cette Allemagne bouleversée par l’idéologie d’un homme. Le ballet des rencontres des uns avec les autres est habilement orchestré par Béatrice Nicomède, tandis que la tension monte, chapitre après chapitre. Une fresque subtil et lucide sur un aspect trop peu évoqué en littérature.