Le récit se construit autour de ces deux rencontres, de cet été où le temps semble suspendu et où Noé va décider de se consacrer à l’écriture pour surmonter son vide intérieur. On suit ce personnage, ses doutes, ses interrogations, ses passions et les liens qu’il tisse peu à peu avec Lorraine et M. Hereira. Christopher Bouix insiste sur l’importance des rencontres et les considère comme un moyen de se rencontrer soi-même et de se(re)découvrir ou découvrir les autres.
La théorie de l’iceberg se révèle une lecture fluide, agréable, à l’écriture fine et pudique, à l’image de son héros. On éprouve de l’empathie pour Noé, on prend plaisir à le suivre dans sa quête, dans sa reconstruction personnelle et on savoure de le voir enfin renaître au fil des pages.
En quelques mots :
Un roman qui nous plonge dans l’ambiance ordinaire d’un été du début des années 90. La rencontre de trois personnages aux caractères différents : un adolescent brisé, une jeune fille solaire et un vieil écrivain taciturne. La confrontation des uns avec les autres permettra à Noé, le jeune héros de se reconstruire après son traumatisme, de trouver un nouveau sens à sa vie. C’est fluide, pudique et d’une grande douceur.