Tout ira bien de Kéthévan Davrichewy

Age : 15 ans et +
Editeur : L’Ecole des loisirs ( 2004)
100 pages

Note : 4 out of 5 stars

A 17 ans, Abel entre à l’Arche. C’est un drogué. Il a plongé comme certains ados, lentement, par l’intermédiaire d’Antoine. Il se souvient. Il se rappelle de Lou aussi. Et il essaye de reconstituer les morceaux, pour repartir.

Tout ira bien est un roman très court qui conserve une sorte de flou permanent. Ce n’est pas désagréable, ni mal fait, bien au contraire, c’est comme si la personnalité d’Abel, sa confusion s’étaient emparées du style même de l’auteur. Les phrases sont brèves, l’histoire en suspension, conservant une large part de mystères : il faut l’accorder on demeure sur sa fin, la dernière page tournée et on reste avec quelques questions. Un peu comme dans la vie finalement, il y a ce que l’on sait, ce que l’on a su, ce que l’on croit connaître et finalement beaucoup de choses qui nous échappe.
Le livre, malgré sa brièveté n’en demeure pas moins fort et sensible, traitant d’un thème récurrent en littérature jeunesse, mais de façon originale. La relation entre Abel et Lou est pure et belle, pas idéaliste non plus, presque cruelle parfois mais aussi pleine d’espoir comme le sous-entend la scène finale. Finalement je pense que ce sont justement les non-dits, les mystères et la « longueur » de Tout ira bien qui font toute sa puissance. Il est au demeurant très universel et l’identification est rapide que l’on ait été ou non, confronté à la drogue.

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