Age : 15 ans et +
Éditeur : Les Escales (2017)
300 pages
Note :
Au courrier ce jour là, Peter Katz, un agent littéraire, reçoit le début d’un manuscrit intitulé Jeux de miroirs. Intrigué par l’histoire qui semble élucider le meurtre du professeur Wieder, ponte de lapsychologie cognitive, brutalement assassiné en 1987, il décide de demander la suite à son auteur. Mais ce dernier est décédé et la fin du texte demeure introuvable. Qu’à cela ne tienne, Katz embauche un journaliste pour trouver une piste…Celui-ci va rapidement se retrouver pris au piège d’un maelström de fausses pistes.
Le bandeau rouge sur la jaquette du livre annonçait « roman événement » et la quatrième de couverture promettait un « best-seller« . Le marketing n’a que peu de prise sur moi mais il attire forcément le regard. Encore faut-il que ce qu’on nous promet se confirme. Le thème de l’histoire m’attirait, aussi j’ai décidé de lire Jeux de miroirs pour voir si le bien qu’on en disait ça et là était justifié. La réponse est oui.
L’histoire est intrigante et nous entraîne dans les méandres d’une affaire (fictive) qui fit grand bruit aux Etats-Unis à la fin des années 1987 : le meurtre du professeur Wieder. Peter Katz est le premier à se replonger dans le passé. Agent littéraire, c’est lui qui reçoit le début du manuscrit de Richard Flynn, auteur du texte mais aussi protagoniste car il a partagé les derniers mois de la vie du professeur Wieder et semble connaître le coupable de son meurtre. Malheureusement le manuscrit s’arrêtera avant les révélations finales et il faudra une enquête haletante pour pouvoir découvrir la vérité.
La construction de Jeux de miroirs est atypique. En effet, le récit est divisé en trois parties, chacune correspondant au point de vue de trois protagonistes différents : Peter, l’agent littéraire, John, le journaliste d’investigation et Roy, un ancien policier ayant travaillé sur l’affaire à l’époque du meurtre. La fin du manuscrit étant introuvable, la quête de la vérité sur cette affaire est complexe. Fausses pistes, mensonges, manipulations, faux témoignages, les protagonistes vont être confronté à des témoins et acteurs qui ne disent pas tous la même chose. E.O Chirovici laisse ainsi entendre que ceux qui pensaient détenir la vérité s’aperçoivent finalement qu’il leur manquait un élément pour la connaitre réellement. A travers la parole de chacun, cependant, on commence peu à peu à se faire une idée sur la relation entre Wieder, Flynn et Laura Baines, autre personnage clé du roman. Le lecteur est tenu en haleine parce qu’il veut savoir qui parmi tous ces différents sons de cloches et versions détient la vérité et pourquoi Wieder a été tué. Le final est d’ailleurs surprenant.
Jeux de miroirs est un roman très efficace et agréable à lire. Le style est fluide et les personnages ont une psychologie complexe qui fascine d’emblée. Le suspens est constant avec l’impression à certains moments d’avoir tout compris et à d’autres, le sentiment d’être, comme les enquêteurs, totalement perdus. Je ne me suis pas ennuyée au cours de cette lecture qui a sans cesse relancée mon intérêt. C’est un genre de polar / roman à suspens qui me plait car très psychologique et dans le jeu des apparences. D’après les critiques que j’ai pu lire, le roman est dans la même veine que La Vérité sur l’affaire Harry Québert, aussi je pense qu’il est temps pour moi de découvrir aussi ce roman, qui devrait me plaire tout autant. Ceux qui l’ont déjà lu, y trouveront eux, sûrement leur compte.
En quelques mots :
C’est d’abord la singularité de ce polar / suspens qui m’a attirée. Trois protagonistes vont essayer de retrouver la vérité sur le meurtre de Joseph Wieder, professeur de psychologie, tué des années auparavant, à la fin de l’année 1987. Leur seul piste ? un début de manuscrit écrit par Richard Flynn.
Le lecteur suit l’enquête de Peter, John et Roy avec curiosité. Ils sont amenés à interroger les personnages clés de l’affaire mais les témoignages diverges et il devient rapidement difficile de s’y retrouver. Jeux de miroirs est un roman très fluide et très agréable à lire. L’histoire nous tient très vite en haleine grâce au suspens qui se forme autour de l’affaire. J’ai aussi apprécié tout le travail sur la psychologie des personnages entrepris par E.O Chirovici.