Age : 15 ans et +
Editeur : Syros (2009)
220 pages
Note :
Ecosse, Noël 1862. Alors que l’hiver s’est installé dans le petit village de Drinsdale, Harvey Squire, fils du barbier se rend au manoir des Fearnwood. Sous la barbe de l’homme mort qu’il rase, il découvre de curieux symboles mais préfère se taire. L’arrivée d’un étranger dans le village va forcer Harvey à revenir sur ces inscriptions tandis qu’il fait dans le même temps la connaissance de la jeune Amélia, de la famille des Fearnwood…
D’or que landes est un premier roman jeunesse pour Denis Bretin, par ailleurs déjà connu dans le secteur adulte. Il propose une histoire sombre et mystérieuse dans un paysage et une époque tout aussi surprenants et menaçants. Après seulement quelques pages, le lecteur est plongé dans la tête d’Harvey Squire et totalement captivé par cette aventure entre policer et fantastique.
Le roman se lit d’une traite, brossant des portraits rapides mais suffisants de chacun des personnages, apportant si nécessaire des précisions sur ce qui est évoqué. Par ailleurs, il y a très peu de temps mort : l’action est sans cesse relancée et nous allons de surprise en surprise, jusqu’à la fin.
Oscillant entre monde réel et monde mystique, D’or que landes exploite une légende de l’époque romaine lorsque le mur d’Hadrien fut fondé. En effet, on raconte qu’il enfermerait un coffre d’or et c’est tout autour de cette légende que l’étrange aventure d’Harvey Squire se tisse.
Une histoire que je trouve originale car elle n’a pas recours au simple fantastique mais cherche aussi à prendre un ton historique, presque véridique. C’est une sorte de conte, agréable, qui contient aussi son lot de peurs et de stupeurs. D’or que landes me rappellent L’île au trésor de Stevenson tant par l’ambiance, le thème du trésor que certains personnages.
Quant à Harvey Squire, lui-même, c’est un jeune garçon attachant, à la personnalité qui mêle frousse, curiosité et courage. Il n’a que dix ans mais il est surprenant et la vie qu’il nous fait découvrir est vraiment captivante. Choisir un fils de barbier est quelque chose de vraiment singulier et rien que pour ça, D’or que landes donne envie d’être lu…et le mérite !