Dans la peau d’Erica de Michelle Painchaud

Age : 15 ans et +
Éditeur : Mosaïc ( 2016)
335 pages

Note : 5 out of 5 stars

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Violet a presque toujours vécu avec Sal, son père adoptif. Ensemble, ils volent et escroquent. L’heure est venue pour la jeune fille d’accomplir son coup le plus important  : se faire passer pour Erica, une enfant kidnappée à l’âge de 5 ans et qui aurait eu 17 ans. Devenue Erica, Violet doit tenter de voler le tableau que cachent les parents de la disparue dans un coffre-fort. Mais cette mission va se révéler plus complexe que prévue lorsque Violet commence à éprouver de nouveaux sentiments…

Avec Dans la peau d’Erica, Michelle Painchaud fait preuve d’une originalité bluffante. J’aurais tendance à rapprocher le roman de Perdue et retrouvée de Cat Clarke mais on n’est pas du tout dans la même configuration. Ici le lecteur sait d’emblée que Violet est une usurpatrice. Erica est morte seulement quelques heures après son kidnapping mais personne ne le sait hormis Sal qui a fait de la prison avec le meurtrier. Pour mettre la main sur un précieux tableau, il a décidé de monter le plus long et incroyable coup de sa carrière en adoptant Violet et en la transformant physiquement pour qu’elle ressemble au mieux à ce que serait devenue Erica à 17 ans. Seulement Violet ne va pas seulement endosser l’apparence d’Erica, elle va également devoir reprendre le cours de sa vie et retrouver une famille et des amis qui ne l’ont pas oubliée sous l’oeil scrutateur des médias ! Une mission à hauts risques qui va faire passer la jeune fille par bien des émotions.

J’ai d’emblée accroché au pitch de Dans la peau d’Erica car c’est très atypique. De fait, j’avais vraiment envie de voir où l’auteur allait nous emmener avec un scénario pareil et quelles difficultés Violet croiserait sur sa route. Le suspens est au rendez-vous mais c’est surtout la manière dont Michelle Painchaud met en scène son histoire qui m’a plu. L’histoire est racontée du point de vue de Violet, un mois après son retour. On comprend très vite que l’adolescente a du mal à jongler avec sa double personnalité, si bien qu’elle doit parfois passer par le prisme de la troisième personne pour réagir correctement aux différentes situations qui se présentent à elle.

Bien qu’elle incarne le rôle de la méchante, il est finalement très difficile de détester Violet car elle est très attachante et on sent dés le début que la jeune fille va avoir des difficultés à quitter le quotidien d’Erica. En effet, elle n’a jamais eu une existence normale et la profusion des rencontres va susciter chez elle beaucoup de nouvelles émotions. Une grande partie de l’histoire se centre sur la gestion de ces émotions et de l’ambiguïté de sa situation. Difficile, dès lors, de savoir comment le roman s’achèvera. Violet est en tout cas une héroïne fascinante et intrigante dont j’ai aimé découvrir le parcours avec Dans la peau d’Erica.

En quelques mots

Dans la peau d’Erica nous surprend par l’audace de son histoire et son côté atypique. Avec l’intrigante et fascinante Violet qui a usurpé l’identité d’Erica dans le but de mettre la main sur un tableau, le lecteur se retrouve au coeur d’une histoire pleine de suspens. C’est notamment les difficultés de Violet à faire face à une existence « normale » ainsi que ses appréhensions à voler l’identité d’une morte qui donne au roman toute sa saveur. Déroutant et passionnant !

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