Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Pocket jeunesse (2016)
290 pages
Note :
Dans le futur, le Virtnet, une plateforme à mi-chemin entre un jeu vidéo et un réseau social, occupe une large partie du quotidien de la population. Michael et ses amis Bryson et Sarah y passent, comme tous, beaucoup de temps. Totalement immergés, ils font vivre à leurs avatars de multiples aventures sans jamais craindre la mort. Mais lorsqu’une série de décès – bien réels, ceux-là – intervient dans le cadre du jeu, Michael et ses amis sont recrutés par la société VNS ( à l’origine de Virtnet) pour enquêter sur celui qui semble être derrière ces meurtres : Kaine.
Après le succès de sa trilogie Le Labyrinthe, James Dashner ne s’est pas arrêté d’écrire et c’est avec sa trilogie Le Jeu du maître qu’il fait une nouvelle incursion dans la littérature jeunesse, en France. Le roman nous entraîne dans un univers différent et qui fascine les jeunes ( et moins jeunes) : le monde des jeux vidéos. Ainsi, dans ce futur – dont on ne sait finalement que très peu de choses- le Virtnet est devenu le quotidien de millions de gens. La réalité n’a plus beaucoup d’importance et la population passe ses journées connectée à un monde virtuel qui ouvre tous le champ des possibles. Michael, comme tous les ados de son âge, est totalement accro. Jusqu’à ce que le virtuel et la réalité s’entrechoquent de façon très brutale par une série de suicides/meurtres inexpliqués.
Dans Le Jeu du maître, c’est d’abord cette virtualité du monde futur qui m’a attiré. J’aime bien les jeux vidéos, je suis de loin les avancées technologiques qui cherchent à offrir aux joueurs une immersion de plus en plus totale et je reconnais que l’on peut vite se laisser attraper par l’intrigue, au détriment du temps passé dans le monde réel. L’intrigue se plaçant donc à mi-chemin entre le réel et le virtuel, j’étais curieuse. C’est évidemment cette exploitation de l’univers des jeux-vidéos qui poussera aussi les ados à se plonger, pour une part dans cette histoire.
Mais outre cet environnement, je dois reconnaître à James Dashner un style efficace. Loin de s’embarrasser dans les détails, James Dashner nous entraîne avec Le Jeu du maître dans un roman très dynamique qui rappelle la rapidité des actions et de l’histoire dans les jeux-vidéos. Les descriptions sont sommaires tout comme la psychologie des personnages, ce qui, a toutefois la fâcheuse conséquence de les rendre un peu froids et distants de nous. Mais ce sacrifice du détail permet de concentrer les péripéties et d’enchaîner les événements de manière très rapide, rendant cette lecture très fluide. Le lecteur est vite mis au courant des suicides / meurtres et l’enquête de Michael, Bryson et Sarah démarre au bout d’une trentaine de pages.
Ce premier tome de Le Jeu du maître se concentre donc surtout sur l’enquête que Michael et ses amis mènent dans le jeu et les difficultés qu’ils croisent. L’univers du Virtnet, l’histoire des personnages tout comme la présentation de ce monde futuriste sont, pour le moment, relégué à un plan très secondaire mais qui intrigue néanmoins par les petites pistes fournies par James Dashner. Les révélations finales remuent évidemment les certitudes du lecteur et posent la question de la suite des aventures de Michael.
En quelques mots :
Après le succès de la trilogie Le Labyrinthe, James Dashner n’a pas cessé d’écrire et revient avec une nouvelle trilogie, Le Jeu du maître, en France. L’histoire nous entraîne dans un monde futuriste où le Virtnet, une plateforme à mi-chemin entre le jeu-vidéo et le réseau social, occupe le quotidien de la population. Michael, le héros va cependant devoir enquêter avec ses amis Bryson et Sarah sur une série de meurtres, commis dans le cadre du jeu, bien réels.
Un univers intéressant et attirant pour les ados, une enquête palpitante et un style très efficace dans lequel l’action est resserrée permettent à ce premier tome de Le Jeu du maître d’être lu avec beaucoup d’aisance. Le lecteur se laisse vite prendre au jeu et suit les péripéties de Michael et ses amis avec intérêt. Le tout manque peut-être un peu de profondeur ( en terme de psychologie des personnages et de présentation du Virtnet, du futur) mais l’histoire est prenante grâce à son dynamisme. Un premier tome prometteur.