Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Rue de Sèvres (2014-2015)
60 pages
Note :
1868. Le monde scientifique est persuadé que l’espace est fait d’éther. La mère de Séraphin, qui a consacré sa carrière scientifique à la recherche de l’éther meurt au moment où elle l’atteint enfin. Seuls son mari, également professeur, et son fils Séraphin, restent détenteurs de ses recherches et de son savoir.
Un an plus tard, Séraphin et son père reçoivent une mystérieuse lettre faisant allusion au carnet de recherche de la mère de Séraphin. La lettre les invite au château du roi de Bavière. Celui-ci, fou ou visionnaire, financera les recherches sur l’éther. En parallèle, Bismark, prince de la Prusse voisine, fera tout pour placer le royaume de Bavière sous sa tutelle.
En quelques mots :
Au croisement de la science et du rêve, Le Château des étoiles est un diptyque steampunk époustouflant d’une rare qualité graphique et littéraire. Ainsi, ce qui attire d’abord vers cette bande-dessinée ce sont les splendides dessins d’Alex Alice. En couleurs directs, sans encrage, l’effet est proche de l’aquarelle et donne aux illustrations un caractère vaporeux propice à exprimer le rêve et le fantastique qui caractérisent cette incroyable histoire.
Le Château des étoiles tire aussi sa richesse d’un récit passionnant et minutieux, proche des meilleurs romans de Jules Verne. En effet, cette bande-dessinée est avant tout une aventure scientifique étonnante qui jongle habilement entre imaginaire et réel grâce à son solide fond scientifique et historique. On peut dire qu’Alex Alice a su créé un monde steampunk d’une grande profondeur et dans lesquels les événements inventés sonnent vrais.
Côté personnages, la variété est aussi présente. Des jeunes, des vieux, des rois, des pauvres, des bourgeois, des garçons, des filles, des gentils, des méchants. Aucune barrière n’empêche chacun de s’accomplir et de trouver sa place dans le récit.
Pour moi le scénario de Le Château des étoiles, convaincant et séduisant, plaira à de nombreux lecteurs. L’aventure, rythmée, a su donner à l’espionnage, la course technologique, le suspens et l’aventure des héros, leur place respective. Le contenu, très dense et parfois complexe, destine néanmoins Le Château des étoiles à un public en fin de collège.