Les chiens d’Allan Stratton

Age : 15 ans et +
Éditeur : Milan jeunesse (2015)
330 pages

Note : 5 out of 5 stars

Cameron et sa mère passent leur temps à fuir un père et un mari violent. Cette fois, c’est sûr, dans cette vieille ferme paumée au milieu de nulle part, il ne les retrouvera pas. Mais dés le départ, Cameron sent comme une présence autour du lui. Il l’entend même parfois. Alors il décide de mener son enquête. Quels secrets Cameron découvrira t-il dans cette baraque ?

Dés le début de Les chiens, Allan Stratton nous plonge dans une ambiance angoissante. En effet, la mère de Cameron, persuadée que son ex-mari la traque sans relâche, décide de fuir dans la précipitation, leur dernière habitation. Cameron ne voit pas d’un bon oeil ce nouveau départ. Pour lui, la paranoïa de sa mère est de plus en plus ridicule et il ne comprend même pas pourquoi il devrait fuir un père qu’il ne croit pas si violent que ça. Loin de trouver un peu de sérénité dans la ferme perdue au milieu de nulle part dans laquelle Cameron s’installe avec sa mère, le malaise grandit chez lui. Il sent tout autour de lui une présence. L’histoire de la maison, marquée par un drame dans lequel l’ex-propriétaire a été dévoré par ses chiens, n’arrange pas les choses.

Allan Stratton nous entraîne au cœur d’un thriller oppressant avec Les Chiens. Distillant les ingrédients de son suspens avec habileté et flirtant avec les frontières du fantastique, il provoque chez le lecteur, bien des frissons. Au drame familial terrible de Cameron, se superpose ainsi une ancienne énigme aussi terrifiante. Les deux histoires se mélangent et se répondent avec ingéniosité. Difficile dés lors de décrocher car on a envie d’éclaircir les nombreux mystères qui planent : le père est-il si méchant que cela ? Que s’est-il passé il y a un demi-siècle dans la ferme ? Cameron est-il en train de sombrer dans la folie ?

Roman sombre, Les chiens est aussi un roman qui exploite très bien la psychologie torturée de son personnage principal. Cameron est adolescent fragile, marqué par la paranoïa de sa mère et les multiples déménagements. Héros déroutant, on ne sait jamais si on doit ou non le croire. Allan Stratton, tout au long de son livre s’ingénie à entretenir le doute.
Pour autant, Cameron ira au bout de ce que d’autres appelleront « folie ». Il mènera son enquête avec détermination et courage, replongeant dans les fantômes du passé.
C’est à la fois pour la spécificité de ce héros et pour le suspens de l’histoire que la lecture de Les Chiens se révèle aussi prenante. Une chose est sûre, de la première à la dernière page, l’auteur aura joué avec nos peurs et nos nerfs.

En quelques mots :

Lecture angoissante, Les Chiens d’Allan Stratton nous entraîne au cœur de deux drames familiaux qui résonnent à cinquante ans d’intervalle. D’un côté nous découvrons donc l’histoire tortureuse de Cameron et sa mère avec son père, de l’autre une ancienne énigme resurgit lorsque l’adolescent sent autour de lui une présence.
Roman d’une extrême noirceur, Les Chiens est tout autant une enquête qu’un roman psychologique. A travers la résolution de ce vieux mystère sur la mort de l’ex-propriétaire de la ferme, Cameron dévoile également une personnalité aussi riche que complexe et torturée. C’est autant pour l’histoire que pour le personnage que la lecture de Les Chiens est fascinante.
Allan Stratton nous bluffe par son thriller oppressant qui joue avec nos nerfs et nous fait frissonner du début à la fin.

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