Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Bayard jeunesse (2015)
290 pages
Note :
Tu te réveilles sur les voies du métro. Tu n’as aucun souvenir de ton identité, ni de ton passé. Sur ton poignet droit il y a un tatouage d’oiseau et un code que tu ne comprends pas. Tu es en fuite. Des gens essaient de te tuer. Tu ne sais pas pourquoi.
Ce résumé à la deuxième personne du singulier vous étonne, c’est normal, ce n’est pas courant. C’est pourtant avec cette narration bien particulière qu’Anna Carey a décidé d’écrire son diptyque Black Bird. Un choix narratif qui tranche avec nos habitudes de lecture et a un petit côté « Le livre dont vous êtes le héros« . Un choix plutôt judicieux car il nous donne vraiment le sentiment d’être aux côtés de l’héroïne de Black Bird voire d’être l’héroïne. Seul bémol, la lecture est un peu moins fluide que d’ordinaire car c’est très particulier et différent de lire tout un roman à la deuxième personne !
L’histoire de Black Bird en elle même est moins spécifique et moins singulière que le style d’écriture d’Anna Carey. Le roman met en scène une héroïne qui se réveille dans une situation extrême (sur les voies d’un métro) et sans aucun souvenir de son passé et de son identité. Celle qui se surnomme « Sunny », comprend rapidement que des personnes la traque pour des raisons obscures et qu’elle va devoir fuir à tout prix. Autant d’éléments qui rappellent furieusement les livres ( ou films) XIII, Jason Bourne ou encore Ne t’arrête pas.
A ce titre, comme tout bon thriller, le rythme est effréné et la traque est acharnée. Sunny ne connaît pas beaucoup de moments de répits à partir de son réveil sur les voies du métro car tout en devant échapper à la police et à ceux qui la poursuivent, elle doit comprendre qui ils sont et découvrir son identité.
Avec moins de 300 pages, Black Bird est un roman intense qui place l’action au centre de l’histoire. Anna Carey ne s’embarrasse pas de descriptions et va au plus simples en ce qui concerne la psychologie de ses personnages. L’ensemble est très efficace et les révélations finales nous donnent envie de plonger dans le deuxième et dernier tome de Black Bird.
En quelques mots :
Ecrit à la deuxième personne du singulier, Black Bird tire sa plus grande originalité de ce style d’écriture bien spécifique qui nous donne le sentiment d’être aux côtés de l’héroïne. L’histoire elle est plus courante, mais pas moins intéressante, avec une jeune fille amnésique qui se réveille sur les voies du métro et doit échapper à de mystérieux poursuivants.
Anna Carey propose un roman énergique et intense où l’action est primordiale et terriblement efficace. Une traque très vite prenante dans laquelle on retient son souffle jusqu’aux dernières révélations inattendues… Addictif !