Age : 15 ans et +
Éditeur : Scrinéo (2015)
370 pages
Note :
Depuis quelques temps, un nouveau culte, le culte d’Ochin, sème le trouble aux alentours de Kyrénia, la puissante cité où l’on adore la Grande Déesse. Leth Marek, un champion d’arène invaincu et au sommet de sa gloire, décide de se retirer pour partir vivre à Kyrénia avec ses fils.
Mais sur la route de la puissante Cité, il croise le culte d’Ochin et son destin se retrouve rapidement mêlé à la guerre de religions qui commence…
Gabriel Katz poursuit l’exploration du monde qu’il a créé avec la trilogie Le Puits des mémoires et poursuivi avec le one-shot, La Maîtresse de guerre. Cette fois-ci, l’auteur nous emmène à Kyrénia, puissante cité religieuse, dans laquelle son principal héros, Leth Marek, souhaite s’établir avec ses deux fils. Mais très vite, son voyage va prendre un tournant dramatique et le champion d’arènes va se retrouver mêlé à une importante guerre de religions qui oppose le culte d’Ochin et celui de la Grande Déesse.
Dans le même temps, le lecteur suit le parcours de Varian, un jeune homme plein d’ambitions qui rêve de devenir Patriarche et commence ses études au Temple. De fils en aiguilles, par la ruse et l’intelligence, il va très vite pénétrer au cœur du Temple, lieu où les puissants s’entredévorent…
Deux personnages de chaque côté de la barrière dont on découvre le quotidien chapitre après chapitre.
La Marche du prophète est le premier tome du diptyque Aéternia et il entraîne le lecteur dans un récit intense où trahisons et complots se forment sur fond de conflit religieux. Un thème qui trouvera un écho dans notre actualité mais qui m’a aussi énormément fait penser à l’apparition du catholicisme en Occident à l’époque romaine. L’ambiance qui se dégage dans la cité de Kyrénia avec des prêtres peu scrupuleux et toujours à comploter ( à l’image du Sénat romain) , ainsi que les combats d’arènes (comme ceux des gladiateurs) y sont sans doute pour quelque chose dans le parallèle…
Ce que j’apprécie dans les romans de Gabriel Katz que j’ai pu lire, c’est la grande richesse de son univers, de ses personnages. Son monde a toute une histoire derrière lui, ses personnages sont profonds, hauts en couleurs, intéressants et fouillés. L’histoire est complexe, riche, surprenante et maîtrisée. Tout sonne juste dans ce récit et on pénètre avec rapidité et efficacité dans Aéternia.
Dans ce premier tome d’Aeternia, Gabriel Katz installe son histoire. Il nous présente ses héros, les raisons du conflit, l’ambiance qui règne à Kyrénia et ses alentours. L’auteur a su trouver la bonne équation entre violence, manipulations, trahisons, vengeances et passages plus drôles, dialogues piquants, amour et analyse des situations. En effet, malgré une intrigue difficile, il y a toujours des moments plus légers, plus caustiques ou grinçants avec quelques dialogues piquants. Des moments où l’insouciance prend le pas sur la cruauté, la violence…
Notre intérêt pour La Marche du prophète va crescendo et ma lecture est devenue de plus en plus addictive au fil des chapitres. Gabriel Katz fait progresser avec rythme son récit et la fin nous laisse sur une scène tellement haletante et source de questions, qu’on regrette de ne pas avoir la suite entre les mains ! Un vrai coup de tonnerre !
En quelques mots :
Après la trilogie Le Puits des mémoires et le roman La Maîtresse de guerre, Gabriel Katz poursuit son parcours des différentes parties de son monde avec La Marche du prophète. Premier tome du diptyque Aéternia, le récit nous entraîne au cœur d’un conflit religieux et de luttes de pouvoir au sein de la cité de Kyrénia.
Le roman montre crescendo et devient au fil des chapitres de plus en plus intense et prenant. L’univers, l’histoire, les personnages sont riches, fouillés, complexes. Gabriel Katz réussi à nous plonger dans cette ambiance de violence, de manipulations, de complots et de trahisons avec succès. Ce premier tome d’Aéternia est émaillé de multiples rebondissements et s’achève sur un cliffhanger surprenant qui nous laisse dans l’attente de la suite…