Kaleb, saison 2 de Myra Eljundir

Age : 15 ans et +
Éditeur : Robert Laffont (2013)
320 pages

Note : 2 out of 5 stars

Kaleb est à la recherche de ses origines et pour cela il a quitté Paris direction l’Irlande. Là-bas, il retrouve Abigail. Ensemble, ils vont chercher les autres enfants du volcan mais le réseau SENTINEL est à leur poursuite. Dans le tumulte de leur existence, Kaleb et Abigail vont comprendre ce que le pouvoir destructeur de leur union…

Le premier tome de la trilogie Kaleb avait été une véritable claque, une véritable surprise et un véritable coup de coeur. Loin d’être un roman comme les autres, la saison 1 de Kaleb mettait en scène un héros sombre et complexe pour lequel on éprouvait autant d’effroi que de sympathie. Myra Eljundir avait réussi à écrire un roman anti-conformiste dans lequel le personnage central appartenait au BIEN et tombait petit à petit du côté du MAL….
Un premier tome très ambigu qui faisait sa force et suscitait notre intérêt. Dans la saison 2 de Kaleb, plus court que la saison 1, on retrouve cette part d’ambiguïté mais Myra Eljundir ne centre pas autant son histoire sur la psychologie de Kaleb. Dans ce tome, c’est bien plus le personnage d’Abigail, qui est passé au microscope.
Séductrice dangereuse, manipulatrice sans concession, la jeune succube mène la danse et mène l’histoire. Les passages qui la mettent en scène sont nombreux et cruels. L’écriture de Myra Eljundir est de moins en moins dans la retenue et la phrase « déconseillé au moins de 15 ans et à un public sensible » prend tout son sens dans ce deuxième tome de Kaleb.
La suite des aventures de Kaleb et Abigail nous emmène loin de la France. D’abord vers l’Irlande puis l’Islande. On suit le parcours de chacun à travers chaque chapitre et Myra Eljundir nous fait partager le regard de chacun sur les événements. L’écriture est de qualité et on a envie de suivre le parcours des deux « amoureux ».

Cependant, je dois aussi reconnaître que cette suite ne m’a pas autant plu que le premier tome. J’ai même été un peu déçue car je n’ai pas réussi à retrouver la fascination qu’exerçait la saison 1 sur moi. J’ai eu du mal à lire ces 320 pages et j’ai souvent décroché. La raison principale ? l’impression de ne pas avancer réellement dans le récit, de lire de la violence pour de la violence aussi, à d’autres moments. Il manquait des rebondissements. Je n’ai pas toujours compris où l’auteur voulait nous conduire. Je pense que c’est un tome qui prépare la conclusion de la trilogie en lançant de nombreuses pistes. Le tout m’a paru un peu embrouillé, confus. Au final, je n’ai pas eu l’impression d’apprendre beaucoup de choses.

Plus encore, ce qui m’a manqué, c’est Kaleb. Certes il est très souvent mentionné dans l’histoire mais sa psychologie est passée au second plan par rapport à celle d’Abigail. Myra Eljundir qui avait énormément axé son premier tome sur l’ambivalence des sentiments de Kaleb, « oublie » de le faire dans la suite et on ne sait pas vraiment quel regard Kaleb porte sur les événements. En tout cas, pas autant qu’espéré. Pire, Abigail, pour laquelle j’avais eu une certaine sympathie dans le tome 1 m’est devenue totalement antipathique. J’imagine que c’est le but de Myra Eljundir mais je n’ai pas accroché. J’aimais mieux quand les personnages n’étaient certes pas tout blanc mais pas non plus tout noir…or c’est le sentiment que j’ai eu en lisant cette suite.

Kaleb est toujours une série qui m’épate et dont je trouve le principe très original mais je suis un peu déçue par le tome 2. J’espère que la saison 3, le tome final, apportera des réponses et changera mon regard car j’avais été bluffée par le tome 1 de Kaleb.

En quelques mots :

Après un premier tome qui m’avait totalement bluffé et estomaqué, la suite de l’histoire de Kaleb s’est un peu essoufflée dans cette seconde « saison ». L’histoire, toujours sombre et violente, nous perd un peu et m’a donné le sentiment, malgré quelques rebondissements, de ne pas beaucoup avancer.
Ce tome 2 de Kaleb se centre plus sur la personnalité d’Abigail, personnage pour lequel j’éprouvais de la sympathie dans le tome 1 et qui aujourd’hui me sidère et m’agace. Je n’accroche pas. Kaleb, est en retrait dans cette suite et j’aurais aimé connaître plus ses sentiments. Myra Eljundir a passé clairement ses personnages du côté du MAL or j’aimais mieux lorsqu’ils flottaient dans un entre-deux… J’espère que le tome 3, que je lirai sous peu et avec intérêt, répondra à mes attentes et sera plus captivant que ce second opus.

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