Age : 15 ans et +
Éditeur : Seuil jeunesse (2013)
260 pages
Note :
Joël est un adolescent qui vit dans la Suède des années 50. Alors que pour lui une nouvelle année commence, il prend plusieurs résolutions : s’endurcir afin de vivre jusqu’à cent ans, gagner l’argent qui permettra à son père, ancien marin, de retourner vivre au bord de la mer, et voir une femme nue pour la première fois. Mais malgré toute son imagination, Joël doit aussi se confronter à un quotidien beaucoup plus sombre…
Quand j’étais en train de lire Le Garçon qui dormait sous la neige et alors que je me disais dans ma tête que ce livre avait vraiment les mêmes qualités qu’un roman comme Le Monde de Charlie, ma grand-mère est venue me voir, s’est intéressée à mon livre et s’est exclamée : « Oh mais c’est Henning Mankell, tu pourras me le prêter après ? « . C’est assez rare que ma grand-mère connaisse les auteurs que je lis (en général c’est même plutôt moi qui lui fait découvrir des auteurs de livres jeunesse…) alors je lui ai demandé comment elle le connaissait. Il s’avère que c’est surtout un auteur de romans policiers à destination d’un public d’adultes et qu’en mauvaise lectrice de romans catégorisés « adultes », je ne le connaissais pas. Et bien je peux dire que c’était bien dommage et rien que pour m’avoir fait découvrir Henning Mankell grâce à Le Garçon qui dormait sous la neige, je dis merci aux éditions Seuil !
Après cette petite digression sur ma vie (désolée ^^), passons au roman en lui même. Le Garçon qui dormait sous la neige c’est donc l’histoire de Joël. Il vient d’avoir 14 ans, sa mère est partie il y a plusieurs années sans laisser d’adresse et depuis son père est un peu dévasté. Joël a aussi une imagination débordante et des rêves plein la tête. Son plus grand rêve se serait de partir avec son père, ancien marin, au bord de la mer, mais ils sont bien trop pauvres pour cela…Alors Joël reste dans cette Suède des années 50, à rêver une vie, à s’imaginer son avenir.
Henning Mankell nous plonge à merveille dans les pensées de son jeune héros et nous nous attachons rapidement à lui. Il est un héros fantastique et merveilleux qu’on rêverait de rencontrer et de devenir ami avec lui. Un personnage candide et innocent qui nous fait penser à un enfant émerveillé alors qu’il est déjà un adolescent de quatorze ans.
Avec ce personnage, on découvre une Suède inattendue, un pays dont j’ignore tout mais dont on imagine, au travers cette histoire, des villes enneigées, froides mais très belles. Le quotidien de Joël, entre les cours, les petites aventures de la vie, sa relation avec son père et son amour pour la nouvelle serveuse de la boulangerie-patisserie du coin, nous passionne autant qu’un film d’action.
Mais surtout, Le Garçon qui dormait sous la neige, fait partie de ces romans dont le style d’écriture de l’auteur contribue pour beaucoup à nous attacher aux personnages et à nous laisser embarquer par les mots. Les descriptions, ces petits riens qui deviennent beaucoup, cette histoire bien racontée nous plonge dans l’ambiance particulière de ce roman, où le bonheur, la joie, la tristesse, l’amour, le rêve et l’espoir cohabitent à merveille. Un vrai coup de coeur !
A noter que le personnage de Joël est déjà héros d’un autre roman : Les ombres grandissent au crépuscule, mais il n’est pas nécessaire de l’avoir lu pour lire Le Garçon qui dormait sous la neige (la preuve je viens de le découvrir en lisant la biographie d’Henning Mankell !)