Age : 15 ans et +
Éditeur : Scrinéo jeunesse (2014)
400 pages
Note :
En 1994, le village dont est originaire Vincent a mystérieusement disparu, emportant avec lui les travaux sur la miniaturisation du centre de recherche. Devenu membre de l’Agence, Vincent est envoyé sur les lieux dans le plus grand secret. Sa mission ? récupérer les travaux de ce laboratoire perdu.
Lui-même miniaturisé, Vincent a 16 h pour retrouver le centre de recherche. Mais lorsqu’on est réduit à la taille d’une fourmi, le monde réserve bien des surprises. Et de bien plus grandes encore lorsque Vincent découvre que le village n’a pas été totalement rayé de la carte….
Après Arthur et les Minimoys ou Tobbie Lolness, voici Praérie.
N’ayant jamais eu l’occasion de lire les deux séries précédentes, Praérie ne souffrait d’aucun point de comparaison. Après la lecture de ces 400 pages au rythme effréné, je dois dire que je ressors de Le Monde des Sinks, emballée. L’histoire de ce village miniaturisé qui en vingt ans a vu naître à l’ombre des herbes, plus de dix générations ( le temps est relatif dans le monde des Sink…) m’a captivé.
Jean-Luc Marcastel dans Le Monde des Sinks, pose l’univers de Praérie. En effet, la mission de Vincent est secondaire (même si elle reste à l’esprit de notre militaire) car tout au long de ce premier tome, le lecteur est un aventurier du monde des insectes. Nous découvrons ainsi le nouveau village, le peuple appelé Sink qui y vit, leurs coutumes, leur langue, leurs mode de vie, leurs pratiques mais aussi les redoutables prédateurs qui menacent sans cesse la vie des Sink…On assiste donc a de nombreuses scènes de la vie quotidienne du monde de Praérie avec son lot d’émotion, avant de vraiment se lancer, lors du dernier tiers de ce roman, dans la véritable mission de Vincent.
Ce fut une lecture tout du long sympathique où deux héros sont à l’honneur : Vincent, le jeune militaire blessé par les événements marquants de sa vie, et Lo’Hiss, un Sink déterminé, courageux et attachant. Autour d’eux, il y a aussi Pyr, le maître de chasse de Lo’Hiss, un homme âgé et sage, ainsi que Séfan qui porte le poids d’un lourd secret…Et comme il manquait une ombre au tableau, il y a Lauran, le « méchant de l’histoire », en plus des prédateurs naturels du peuple Sink… Certes, les personnages sont un peu clichés et stéréotypés, mais ça fonctionne quand même…
Nous suivont donc avec intérêt les différentes péripéties de notre petite troupe, découvrant l’incroyable monde mis en lumière avec brio par Jean-Luc Marcastel dans Praérie. L’idée est très intéressante et judicieuse, elle nous montre que les histoires peuvent commencer rien qu’en regardant la vie d’un champ et de ces occupants…
Outre ce long travail de description de l’univers et les multiples péripéties vécues par nos héros, un autre atout de ce roman est sans aucun doute le style de Jean-Luc Marcastel. Son écriture, très métaphorique et imagée décrit avec qualité l’ambiance, les décors, les actions de ses personnages. Un style que d’aucun jugeront pompeux mais qui montre aussi de la part de Jean-Luc Marcastel la volonté de donner les mots justes pour transcrire au mieux les impressions et les images que son roman veut faire passer.
En fin de livre, on trouvera des annexes avec bestiaires, glossaires et notes complémentaires, renforçant l’impression que Jean-Luc Marcastel avait dans l’optique de créer son propre monde.
En conclusion, j’ai déjà hâte de lire la suite de Praérie, tant le premier tome fut un véritable enchantement. Un véritable coup de coeur.